Tout juste un an après la diffusion de son adaptation en série anime, Horimiya vient marquer de nouveau ce début d’année avec l’apparition du manga dans nos librairies grâce aux éditions nobi nobi ! Un manga feel-good aux personnages hauts en couleur qui se positionne pour être la rom-com de cette hiver.
D’un côté, il y a Hori, la lycéenne à la mode et populaire à première vue, mais qui est en fait une fille très simple et portée sur sa famille. Et de l’autre, il y a Miyamura, le lycéen lugubre et réservé qui se cache derrière ses lunettes, mais qui est en réalité un beau garçon aux nombreux piercings. Que se passe-t-il quand les deux se rencontrent par hasard sous leur véritable jour ?
Horimiya est édité chez nobi nobi et est vendu au prix de 7,20€.
Critique réalisée à partir d’un exemplaire fourni par l’éditeur.
A l’origine, il y avait Hori-san to Miyamura-kun, manga au format 4-koma (petites histoires tenant en quatre cases) publié en ligne entre 2007 et 2008. Fort d’un beau succès critique, le titre fût compilé en 2011 sous forme de tomes reliés par Square-Enix et connu même une adaptation en quatre OAV peu de temps plus tard. En 2016, une version redessinée par Daisuke Hagiwara (mais toujours scénarisée par HERO) voit le jour dans le magazine Monthly GFantasy de Square-Enix et son succès fût tel qu’un drama et un (excellent) anime en fut tirés en 2021. Tout juste un an après les débuts de la série sur Wakanim, il est désormais possible de découvrir l’œuvre à l’origine de ces deux dernières déclinaisons. Et tout comme il y a un an, on se délecte de (re)plonger dans cette comédie romantique.
La comédie romantique n’est pas un genre uniforme. Entre celles orientées fan-service/harem (The Quintessential Quintuplets, Rent-A-Girlfriend) ou celles misant sur un humour déjanté (Kaguya-sama: Love is War), le genre est suffisamment varié pour offrir une multitude de titres ayant leur personnalité propre. Dans le cas de Horimiya, nous sommes pour le coup typiquement dans le cas d’un titre relativement classique dans sa structure. Prenant place en milieu scolaire, le manga nous narre l’histoire de Hori et Miyamura, la première fille populaire de son lycée et l’autre adolescent solitaire à qui personne ne prête attention. Sauf que l’image que dégage ces deux lycéens ne représente pas ce qu’ils sont réellement. Tandis qu’une fois rentrée chez elle Hori devient une fille ordinaire sacrifiant son temps libre pour s’occuper de son petit frère et des tâches ménagères, Miyamura se révèle en fait être une sorte de rebel portant des piercings et autres tatouages. Et comme on peut s’y attendre, le destin va faire que c’est uniquement au contact de l’autre qu’ils vont réussir à assumer leur vrai personnalité.
Sans proposer de situations d’une originalité foudroyante, Horimiya réussi pourtant à faire mouche en offrant des choses simples, mais particulièrement réussies. A la fois drôle et touchant, le manga met en scène des personnages relativement ordinaires mais aux personnalités bien marquées avec en leur cœur un duo Hori/Miyamura délicieusement attachant. Loin d’être anecdotiques, les protagonistes entourant le duo central contribuent à faire de Horimiya une sorte de fable sociale traitant des apparences et de l’image que l’on dégage. A la fois simple mais soulevant une thématique profonde, ancrée dans l’ordinaire mais bénéficiant de personnages immédiatement attachants, remplie de gags mais également d’une touchant tendresse, l’histoire de Horimiya est finalement bien plus qu’une de ces énièmes romcom en milieu scolaire aux personnages interchangeables. Un titre immédiatement accrocheur pour lequel nobi nobi ! a eu la bonne idée de le lancer en France en commercialisant d’emblée les deux premiers volumes.
