Depuis sa création en 2002, Vanillaware s’est imposé comme un studio offrant une direction artistique somptueuse avec son style bien à lui, mais sachant également s’aventurer avec brio loin de sa zone de confort. Longtemps réputé pour ses beat them all dans des univers fantasy, le studio a surpris son monde en 2019 avec le jeu 13 Sentinels: Aegis Rim, un savoureux hybride de visual novel et de stratégie se déroulant dans un cadre moderne. Aujourd’hui, cinq ans après cette réussite, Vanillaware revient avec Unicorn Overlord, un condensé de son savoir-faire. Et encore une fois, le studio nous démontre son talent en nous livrant un jeu qui s’annonce déjà comme un classique.
Ce test de Unicorn Overlord a été réalisé sur une version commerciale car La Poste a eu la bonne idée de perdre celle envoyé par l’éditeur.
Unicorn Overlord nous plonge dans l’épopée d’Alain, un jeune prince en quête de vengeance et de justice pour sa mère et son royaume. Le jeu brille par sa gestion stratégique des unités, offrant une expérience de combat à la fois excitante et tactique. Avec plus de 60 personnages, chacun doté d’un design unique et d’une histoire personnelle, le jeu incite les joueurs à une exploration approfondie de l’univers de Fevrith, poussant à une envie irrésistible de nettoyer la carte de fond en comble. La narration dynamique ne connaît pas de temps morts, et la trame principale, répartie sur cinq arcs narratifs d’environ dix heures chacun, explore les cinq royaumes de Fevrith avec une liberté d’exploration remarquable. Le récit, bien que moins complexe que celui de 13 Sentinels: Aegis Rim, reste rythmé et captivant, parfaitement intégré à l’univers du jeu. Quant aux nombreuses quêtes annexes visant à libérer des territoires et à recruter de nouveaux personnages, elles enrichissent aussi bien la durée de vie du jeu que le gameplay en diversifiant les classes disponibles.
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Le gameplay de Unicorn Overlord repose sur un système de combat original qui allie stratégie en temps réel et tactiques au tour par tour. Le joueur est immergé dans le monde de Fevrith, naviguant sur une carte dynamique qui fait office de champ de bataille. Le jeu propose une exploration riche, axée sur la collecte de ressources et la découverte de lieux d’intérêt, récompensant le joueur avec des médailles et de la renommée, cette dernière ouvrant l’accès à des fonctionnalités avancées.
Les affrontements requièrent une planification et une exécution tactiques, où le positionnement des unités, l’exploitation des faiblesses adverses et l’utilisation stratégique du terrain sont primordiaux. La campagne de Fevrith se transforme en une guerre de stratégie où chaque choix peut avoir des conséquences significatives. La gestion stratégique d’une armée de plus de 60 personnages uniques, chacun appartenant à une classe spécifique ayant des compétences propres, permet de créer des synergies entre les compétences assez incroyable et fait de la préparation de chaque combat un véritable délice tactique. Enfin, pas totalement. En effet, si décider de l’ordre de chaque compétence, de leurs conditions d’activation, ou encore des complémentarités entre les classes est particulièrement excitant, une partie non négligeable de ce plaisir se trouve contrarié par le fait que l’issue des combats soit totalement prévisible.
Contrairement à des titres comme Fire Emblem, les coups critiques et autres événements sont en effet anticipés dans l’aperçu des dégats avant de lancer la bataille, ne laissant aucune place à l’aléatoire. Dès lors, plus besoin de réfléchir outre-mesure et les quelques clics nécessaires pour tester toutes les formations de son unités sans véritable réflexion permettent de régulièrement changer drastiquement l’issu du combat. Un contrôle accru des affrontements qui supprime ce petit stress que l’on ressent généralement même lorsqu’un combat est donné gagné, ou perdu, d’avance. Mais les points de bravoure, acquis en vainquant des ennemis ou en s’emparant de bastions, permettent de retrouver cette sensation du « miracle de dernière minute », en offrant la possibilité de déployer des troupes et d’activer surtout des compétences spéciales (attaques, augmentation de caractéristiques, soins, etc…) capables de changer le cours d’une bataille.
Visuellement, Unicorn Overlord est une véritable splendeur. La signature artistique de Vanillaware, reconnaissable entre toutes, est sublimée par une bande-son symphonique de Mitsuhiro Kaneda qui intensifie chaque instant du jeu, plongeant le joueur dans un monde captivant. Le jeu excelle artistiquement avec des animations en 2D expressives et un souci du détail qui insuffle vie à l’univers médiéval du jeu. Sur PlayStation 5, le jeu impressionne par sa fluidité et l’absence de problèmes techniques, témoignant d’une optimisation remarquable qui garantit une expérience de jeu sans faille, tant sur le plan visuel que des performances.
Enfin, la localisation de qualité avec des voix japonaises et des sous-titres français enrichit l’immersion dans le monde de Fevrith, rendant chaque dialogue et interaction plus authentiques. Unicorn Overlord est une aventure stratégique qui captive et challenge, promettant des heures de divertissement aux amateurs du genre.