Nouvelle création originale signée Ki-oon, Beyond the Clouds confirme tout le talent de l’éditeur pour dénicher des auteurs prometteurs.

Le pari était audacieux quand, en janvier dernier, les éditions Ki-oon annonçaient se (re)lancer dans la publication d’œuvres originales crées directement avec les auteurs. Et pourtant, après les sorties successives des excellents  Momo et le messager du SoleilLost Children ou encore Sous un Ciel Nouveau, force est de constater que l’éditeur confirme à chaque fois qu’il a le nez pour dénicher des auteurs de talents n’ayant pas eu l’occasion de faire leurs débuts au Japon. Présenté par Ki-oon comme la création originale la plus attendue de son catalogue, Beyond the Clouds a bénéficié d’une mise en avant toute particulière de la part de l’éditeur avec une sortie calée pile-poile pour Japan Expo ainsi que la mise en ligne d’un trailer réalisé par le studio Gonzo. Un traitement à la hauteur des qualités de ce manga signé Nicke.

Présenté par Ki-oon comme étant « un grand récit d’aventure à mi-chemin entre les films du studio Ghibli et les univers de Final Fantasy », Beyond the Clouds nous plonge dans la « ville jaune », une cité qui tire son nom des fumées dégagées continuellement par les usines empêchant à quiconque de profiter du ciel et des étoiles. Des astres que rêve pourtant de découvrir Théo, jeune garçon épris d’aventure mais dont ses seules épopées se résument aux histoires fantastiques présentes dans les livres qu’il dévore afin de s’évader de son quotidien morose. Un quotidien qui va justement se retrouver bouleversé quand, de passage à la déchetterie du coin, notre jeune héros va faire la rencontre d’une petite fille ailée étendue sur le sol, inconsciente et amputée d’une de ses ailes. Résolu à lui venir en aide, Théo va tout mettre en oeuvre pour lui permettre de voler à nouveau tout en la protégeant des nombreuses personnes souhaitant mettre la main sur la jeune fille, les humains ailés étant très convoités en raison de leur rareté…

beyond the clouds tome 1 extrait

© Nicke / Ki-oon

Avec son scénario léger et ses personnages tout droit sortis de l’imaginaire fantasy (on y retrouve ainsi des hommes-chats, des fées, un ermite barbu…), Beyond the Clouds rappelle ces J-RPG des années 90 basés sur un scénario certes sans grand drama, mais proposant une aventure épique et mettant l’accent sur le pouvoir de l’amitié. Pas vraiment étonnant quand on sait que Nicke est passionnée de jeux vidéo et que sa source d’inspiration pour créer l’univers de Beyond the Clouds vient de la musique A Fleeting Dream du jeu Final Fantasy X. Le manga pourra ainsi parler à un public aussi bien enfant qu’adulte, la mangaka réussissant à offrir un univers tout en douceur sans tomber dans quelque chose d’enfantin.

Cette douceur de l’univers se retrouve également dans le dessin de Nicke, avec ses personnages aux bouilles toutes rondes et très expressives. De manière générale, le manga est un véritable régal pour les yeux même si certains cases apparaissent quelques fois brouillonnes en raison de l’aspect crayonné des dessins. Peut-être le seul véritable point sur lequel on pourra trouver quelque chose à redire car, hormis cela, Beyond the Clouds est une belle réussite sur à peu près tous les plans.

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beyond the clouds tome 1

Synopsis

Dans la ville jaune, les usines crachent leur fumée jour et nuit, cachant le ciel et les astres. Le jeune Théo n’a jamais vu les étoiles, ni exploré le monde extérieur. Enfant, il rêvait de partir à l’aventure, à la poursuite des créatures fantastiques de ses livres préférés, mais la réalité l’a rattrapé… Son travail à l’atelier de réparation Chikuwa est devenu son quotidien. Sa routine est chamboulée le jour où il rencontre une fillette pas comme les autres : une humaine ailée, espèce appartenant au monde des légendes ! Tombée du ciel, elle a perdu la mémoire, ainsi qu’une de ses ailes… Théo fera tout pour percer le mystère de cette rescapée des cieux !

Beyond the Clouds est édité chez Ki-oon et est vendu au prix de 7,90€.

Critique réalisée à partir d’un exemplaire fourni par l’éditeur.