Entre deux saisons de L’Attaque des Titans, Wit Studio nous propose une adaptation en anime de The Ancient Magus Bride, le manga de Kore Yamazaki édité en France par Komikku Éditions. On vous livre nos impressions après visionnage des quatre premiers épisodes.
Véritable succès au Japon depuis ses débuts en 2013, The Ancient Magus Bride n’a cessé de gagner en popularité au fil de ses publications par Mag Garden et connaît depuis le mois dernier une adaptation en anime par Wit Studio, quelques semaines à peine après la diffusion des trois OAV servant de préquelle à la série. Actuellement diffusé en simulcast chez Crunchyroll, un nouvel épisode est mis en ligne chaque samedi à 17:30, en restant toutefois disponible exclusivement pour les membres payant pendant une semaine.
Chise Hatori est une jeune adolescente de 15 ans livrée à elle-même, sans parents ni amis. Sa particularité ? Elle est une des rares Slay Vega encore en vie, une catégorie de personnes ayant des dispositions particulières pour l’utilisation de la magie. A la recherche d’un foyer où elle pourra enfin se sentir chez elle, elle va accepter d’être vendue aux enchères au Royaume-Uni durant une vente un peu particulière où se trouvent pêle-mêle des lutins ou encore des loups-garoux. C’est à cette occasion qu’un étrange magicien du nom d’Elias Ainsworth décide de l’acheter afin d’en faire sa disciple ainsi que … sa femme. Au contact d’Elias, Chise va apprendre petit à petit à se servir de ses pouvoirs tout en s’épanouissant dans son nouveau « chez elle ».
Passé le pitch de départ qui pourra laisser passablement perplexe (on parle tout de même de vente aux enchères d’une jeune fille et de mariage plus ou moins imposé), The Ancient Magus Bride apparaît dans un premier temps comme une sorte de lecture toute japonaise de La belle et la Bête, avec une relation d’abord subie puis progressivement épanouissante entre une jeune fille et une créature que l’on pourrait croire hostile. D’apparence fermée et en marge de la société de par son passé douloureux, Chise va progressivement s’épanouir dans son premier « vrai » foyer en même temps que se développe sa relation avec Elias et découvrir d’autres émotions que la peur et la résignation. On vous conseille au passage de visionner les trois OAV servant de préquelle à la série pour mieux comprendre son enfance et les raisons de son trauma. Elias, quant à lui, se révèle rapidement comme un personnage beaucoup plus humain que son apparence ne veuille bien le suggérer. Aussi intrigant que séduisant, celui-ci va prendre la jeune fille sous son aile et lui offrir l’affection dont elle avait besoin depuis tant d’années. D’autres personnages gravitent autour de ce duo mais force est de constater que ceux-ci sont relégués au au second plan face à la relation particulièrement touchante entre le magicien et sa femme/disciple.
Puisant sans le cacher ses inspirations dans l’univers fantasy, Kore Yamazaki a réussi à créer un monde onirique et séduisant où la magie et les créatures fantastiques s’entremêlent à un monde contemporain, sans toutefois jamais rentrer en interaction. Car si les premiers épisodes font bien appel aux fées ou aux dragons, ces créatures fantastiques sont invisibles au commun des mortels et seuls les personnes capables de maîtriser la magie pourront les déceler. Toujours aussi bon techniquement et artistiquement, Wit Studio arrive à sublimer l’oeuvre d’origine et les compositions musicales accompagnent parfaitement bien un récit naviguant entre le seinen et le shôjo. Car là où certaines œuvres voient leur univers prendre le pas sur les personnages, le cœur de The Ancient Magus Bride se trouve dans la relation que vont développer les deux personnages principaux.
Prévu pour durer 24 épisodes au total, The Ancient Magus Bride fait incontestablement parti des séries à suivre en cette fin d’année. On se retrouvera en fin de saison pour faire le point et si l’anime a tenu toutes ses promesses.
