Après Ys VIII : Lacrimosa of Dana à l’automne dernier, c’est cette fois au tour de sa suite, Ys IX Monstrum Nox de bénéficier d’une sortie sur PS5. Une version qui se résume une nouvelle fois à un simple portage agrémenté de quelques ajouts mais permettant à nouveau public de découvrir un des meilleurs A-RPG des dernières années.

Ce test de Ys IX Monstrum Nox a été réalisé sur une version fournie par l’éditeur.

Au moment de sortir chez nous il y a un peu plus de deux ans, Ys IX: Monstrum Nox jouait un peu la carte du « entre tradition et modernité ». Tradition, car reprenant en l’état l’excellent gameplay de Ys VIII : Lacrimosa of Dana, mais également modernité en raison de l’évolution importante de l’air de jeu, celle-ci passant d’une île paradisiaque aux grands environnements pour quelque chose de fermé quasiment intégralement entre des murs. Un changement qui avait divisé à l’époque, l’île de Seiren étant particulièrement propice aux épopées follement épiques tandis que le jeu proposait désormais quelque chose de beaucoup plus intime au sein de la cité de balduq. Si le nouveau système de Monstrum apportait quelques nouveautés comme la possibilité de courir sur les murs, de voler ou de s’enfoncer dans le sol, offrant une nature beaucoup plus verticale au gameplay, le tout restait fortement proche de Ys VIII : Lacrimosa of Dana avec un système de combat repris en l’état. Un point pour le coup plutôt appréciable étant donné son incroyable dynamisme avec ses coups spéciaux qu’on peut lancer facilement avec une simple combinaison entre R1 et un des quatre boutons de droite. Mais pour plus de détails sur le gameplay, on vous renvoi à notre test de l’époque qui aborde ces points plus profondément.

Alors que Ys VIII : Lacrimosa of Dana procurait une folle sensation de liberté avec ses environnements appelant à l’aventure, Ys IX: Monstrum Nox apparait un peu plus oppressant dans sa manière de cloisonner le joueur, au sein des murs de la cité évidemment mais aussi dans son exploration. Au départ, les différents quartiers de la bourgade sont ainsi inaccessibles en raisons de murs invisibles et il convient de les faire tomber un à un pour enfin pouvoir parcourir librement l’intégralité de la map. Une délivrance n’intervenant que dans la dernière ligne droite de l’histoire. Mais la progression a beau être moins jouissive par rapport à son aîné, Ys IX: Monstrum Nox reste pour autant dans le haut du panier en terme de A-RPG avec un Nihon Falcom qui maitrise pleinement sa formule et qui nous livre un des meilleurs jeux du genre de ces dernières années.

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Sorti à une époque où la PS5 n’était disponible que depuis quelques mois, Ys IX: Monstrum Nox accompagnait la fin de vie de la PS4 avec une formule superbement bien rôdée mais également une technique déjà datée à l’époque. La série des Ys n’a jamais marqué par son aspect technique flamboyant et ce qui pouvait passer très bien dans Ys VIII : Lacrimosa of Dana en 2017 ne l’était plus forcément en 2021 quand la « next-gen » arrivait et que l’on fantasmait sur les nouvelles machines. Pas flamboyant mais avec une très bonne direction artistique, Ys IX: Monstrum Nox est porté comme d’habitude par des musiques signées Falcom Sound Team jdk, toujours aussi à l’aise pour offrir des compositions percutantes accompagnant à la perfection aussi bien les affrontements que l’exploration.

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Limite pour les yeux exigeants de l’époque (mais pas pour les amoureux de Falcom pour qui l’important n’est pas là), la technique du jeu n’est pas transfigurée à l’occasion de ce portage sur PS5. On reste fondamentalement face au même jeu, avec toutefois une fluidité désormais à toute épreuve et l’intégration de tous les DLC sortis à ce jour, soit le minimum syndical de ce qu’on est en droit d’attendre d’un tel titre sur une telle machine. Graphiquement, le jeu est ainsi totalement identique et il est bien question de portage et non pas d’un éventuel remaster HD. Pas assez pour faire passer de nouveaux à la caisse ceux l’ayant déjà, mais ceux étant passé à côté à l’époque et n’étant pas à cheval sur le nombre de polygones à l’écran pourront se jeter et découvrir un monument du genre qui n’a pas vraiment vieilli malgré sa bonne odeur de jeu « old-gen ».

Pour aller plus loin : Test de Ys IX: Monstrum Nox (PS5) sur Actua