Auteur peu prolifique connu pour You’re Under Arrest et surtout Ah! My Goddess, Kosuke Fujishima a publié entre 2008 et 2016 Paradise Residence, courte série en trois tomes plus un servant de préquelle. Un manga tranche de vie rempli d’humour mais qui manque de consistance.


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Hatsune a intégré le dortoir n° 1 du lycée Kitsuka, situé au sommet d’une grande colline. L’endroit est un peu délabré, loin du luxe ostentatoire du fameux dortoir n° 2. Ce qui n’empêche pas la lycéenne, entourée de camarades toutes plus originales les unes que les autres, de s’embarquer dans des aventures exaltantes comme réussir à apprivoiser le chien capricieux du dortoir, engloutir le plus de flan possible ou encore arriver à rencontrer la mystérieuse responsable des lieux, si difficile à croiser. Le tout en tentant d’obtenir des notes passables dans des matières complexes comme l’anglais ou la physique… Dure, dure, la vie de lycéenne !

Paradise Residence est édité chez Pika Edition et est vendu au prix de 7,20€.

Critique réalisée à partir d’un exemplaire fourni par l’éditeur.


Kosuke Fujishima n’est pas ce que l’on pourrait appeler un auteur productif. Depuis ses débuts en 1986, le mangaka n’a ainsi à son actif que six œuvres parmi lesquelles il faut compter un 4-koma publié sous pseudonyme en début de carrière, un one-shot et trois séries ne dépassant pas les sept tomes dont You’re Under Arrest. Titre emblématique de l’auteur, Ah! My Goddess a quant à lui débuté 1988 pour prendre fin en 2014 après 48 tomes, soit un rythme de parution de moins de deux tomes par an en moyenne. Autant dire que l’auteur sait prendre son temps et ne sors pas de nouvelles histoires au premier coup de tête venu. De quoi mettre l’eau à la bouche au moment de découvrir Paradise Residence, courte série en 4 tomes (dont une préquelle) prépubliée sur huit années, entre 2008 et 2016.

Pour cette nouvelle série, exit le fantastique et bienvenue dans le terre à terre avec un manga « tranche de vie » où l’on suit le quotidien de lycéennes vivant en dortoir. Un quotidien des plus banales mais rempli d’humour et légèreté que l’on suit au travers des yeux de Komatsu, un jeune fille aussi désinvolte que perchée et source des principaux ressorts comique du titre. Plutôt agréable à lire en raison de sa légèreté, ce huis clos en milieu scolaire n’arrive pour autant pas à captiver en manquant de consistance. Trop sage dans son humour pour réellement faire rire aux éclats, Paradise Residence ne peut pas se rattraper avec son scénario uniquement basé sur de petites scénettes. Reste le style graphique de l’auteur, toujours aussi agréable visuellement et source de personnages attachants. Mais malheureusement insuffisant pour donner assez de saveur à un titre qui en manque fortement.