Suite des aventures de l’inspecteur Akane Tsunemori dans ce manga adaptant la première saison de l’anime Psycho-Pass. Un second tome toujours aussi efficace permettant de développer le background des personnages.
Ce tome reprend là où nous avait laissé le précédent : en plein milieu d’une affaire de mort suspecte dans une usine de drones. Une enquête qui avançait lentement en raison des opinions fortement divergentes entre Ginoza et les exécuteurs, en particulier Masaoka. Tandis que le premier opère une distinction claire et nette entre Inspecteurs et Exécuteurs, ne voulant pas accorder sa confiance à de potentiels criminels dormant, Masaoka cherche quant à lui à convaincre son supérieur de croire en son « instinct de flic ». Une opposition qui permet de développer de manière assez habile le background des personnages, laissant entrevoir que les liens les unissant sont bien plus complexes qu’une simple relation de travail. Une vision des choses que ne partage pas l’inspecteur Akane Tsunemori, beaucoup plus impliquée émotionnellement dans sa relation avec les Exécuteurs malgré les remontrances de sa hiérarchie. Une attitude qui va toutefois impacter le moral de la jeune femme après avoir découvert la nature de « chien de chasse » de Shinya Kôgami, celui-ci échafaudant de son propre chef, et malgré l’opposition de Ginoza, un plan pour rentrer en contact avec le principal suspect. Un point qui va servir de base aux deux chapitres suivant qui vont nous faire naviguer entre mondes réels et virtuels.
Ayant besoin d’une oreille à l’écoute après avoir découvert la part d’ombre de Kogami, Tsunemori se réfugie sur un salon de discussion virtuel et se confie à un certain « Talisman », un avatar populaire sur internet. Au hasard d’une nouvelle enquête, il s’avère que la personne derrière ce personnage est en réalité décédée depuis longtemps et que celui-ci est désormais contrôlé par un imposteur. Un arc plutôt plaisant à suivre qui a surtout le mérite de faire apparaître le personnage de Makishima, un individu semble-t-il lié au décès d’un ancien coéquipier de Kôgami trois ans auparavant. Ayant réussi à faire le lien entre le mode opératoire du meurtrier aux avatars et celui de l’assassin de son ami, Kôgami se livre en toute fin de tome à Tsunemori afin qu’elle puisse l’aider à retrouver sa trace. Bref, après avoir posé les bases de l’histoire dans le premier tome, Hikaru Miyoshi prépare très clairement le terrain à une montée en puissance du scénario avec un Makishima que l’on devine prendre de plus en plus de place.
Du point de vue graphique, on reste dans la lignée du premier tome, c’est à dire excellent. Les personnages sont fidèles à l’anime, le trait est clair et détaillé, et les scènes d’actions sont agréables à suivre. Pour résumer, les fans de l’anime seront aux anges en ayant réellement l’impression de retrouver leur série fétiche en format papier. Seul petit bémol à signaler, quelques (rares) coquilles cà et là. Rien de bien grave ni pouvant gêner le confort de lecture, mais cela reste dommage d’abîmer une traduction pour le coup de qualité.
(Inspecteur Akane Tsunemori est édité chez Kana et est vendu au prix de 7,45€. Critique réalisée à partir d’un exemplaire fourni par l’éditeur.)