Avec désormais trois tomes de disponible en France, il est temps de faire le point sur cette première moitié de The Ichinose Family’s Deadly Sins. Déjà connu pour Le Péché originel de Takopi, Taizan5, son auteur, nous y livre une histoire à la fois mystérieuse et profondément émouvante, qui ne manquera pas de captiver les lecteurs de tous horizons.
Tsubasa Ichinose, collégien, a perdu la mémoire à la suite d’un accident de voiture. Lorsqu’il se réveille à l’hôpital, il est entouré de sa famille… dont tous les membres sont, aux aussi, devenus amnésiques ! Dans l’espoir de retrouver la mémoire, ils décident de renouer des liens en se racontant des souvenirs fictifs. Mais de retour chez lui, Tsubasa se rend compte que sa famille n’est peut-être pas celle qu’il s’était imaginé…
The Ichinose Family’s Deadly Sins est édité chez Kana et est vendu au prix de 7,30€.
Critique réalisée à partir d’un exemplaire fourni par l’éditeur.
Dès les premières pages, nous sommes introduits à Tsubasa Ichinose, un collégien qui se réveille amnésique après un accident. Ce qui, de prime abord, pourrait sembler être le début d’un récit classique de reconstruction personnelle se transforme rapidement en une exploration complexe des secrets et des péchés cachés de chaque membre de la famille Ichinose. Mais difficile d’en dire plus sans tomber dans le spoiler, car le manga repose en partie sur ces révélations qui façonnent le destin de la famille.
Taizan5, de son vrai nom Taizan Goto, est un mangaka qui a su se faire un nom grâce à son style unique et ses récits poignants. Avant de créer The Ichinose Family’s Deadly Sins, Taizan5 a marqué les esprits avec Le Péché originel de Takopi, sorti l’an dernier chez Pika Edition, une œuvre ayant rencontré un énorme succès critique pour son récit d’une incroyable force émotionnelle. La capacité de Taizan5 à aborder des sujets sensibles avec une telle finesse et une telle empathie se retrouve également dans The Ichinose Family’s Deadly Sins, confortant sa position d’auteur incontournable dans le paysage du manga contemporain.
Lire aussi : Critique du manga Le péché originel de Takopi
Dans The Ichinose Family’s Deadly Sins, Taizan5 excelle de nouveau dans sa capacité à mêler habilement le drame familial et le suspense psychologique. Les dessins, d’une finesse remarquable, accentuent les émotions des personnages, rendant chaque scène intensément vivante. Les visages expressifs, et notamment larmoyants, et les décors détaillés contribuent à créer une atmosphère immersive qui transporte le lecteur au cœur des tourments de la famille Ichinose. Les trois premiers tomes posent les bases d’une intrigue riche et complexe, chaque chapitre formant une pièce d’un puzzle se mettant lentement en place et révélant les vérités cachées tout comme les mensonges enfouis. La tension narrative est maintenue de manière magistrale, et chaque révélation apporte son lot de surprises et de réflexions profondes sur la nature humaine et les liens familiaux.
Contrairement à Le Péché originel de Takopi, qui nous offrait un récit sombre et totalement imbibé de pathos, The Ichinose Family’s Deadly Sins se distingue par une lueur d’espoir persistante. Bien que l’ambiance reste fondamentalement lourde, chaque personnage semble chercher une rédemption possible, une lumière au bout du tunnel. En outre, le manga regorge de mystères à élucider apportant des bouffées d’airs au lecteur qui est amené à échafauder des hypothèses sur le pourquoi du comment. Chaque révélation, chaque secret dévoilé, ajoute une nouvelle couche de complexité à l’intrigue, faisant de la lecture une expérience aussi profonde dans les thèmes abordés que passionnante dans sa structure narrative.
Du même éditeur : Découvrez toutes nos critiques des mangas Kana
The Ichinose Family's Deadly Sins
Formidable
Après la lecture des trois premiers tomes de The Ichinose Family’s Deadly Sins, soit la moitié de l’intrigue, le constat est sans appel. Après une entrée en matière prometteuse, le manga de Taizan5 monte en puissance au fil de tomes et s’annonce comme une série inoubliable. Véhicules d’une introspection sur les thèmes de la mémoire, de la culpabilité et de la rédemption, Les Ichinose, bien que fictifs, deviennent des miroirs de nos propres imperfections et de nos luttes intérieures. Taizan5 nous offre ici une œuvre d’une rare intensité, à la fois poignante et captivante, certes sombre mais bien plus accessible que Le Péché originel de Takopi.