Adaptation du roman éponyme signé Claudia Gray, Star Wars – Étoiles Perdues nous fait revisiter la première trilogie avec l’histoire de deux amis dont le destin les a amenés à s’affronter, l’un pour le compte de la Rébellion, l’une au service de l’Empire. Après Star Wars – La Haute République – Un équilibre fragile oubliable et déjà oublié, les éditions nobi nobi ! ont-elles cette fois fait la bonne pioche ?
L’Alliance Rebelle vient d’évacuer sa base sur la planète Hoth. Et c’est ici que le pilote Thane Kyrell se souvient… Quatorze ans auparavant, la planète Jelucan est annexée par l’Empire Galactique. Thane, issu de la seconde vague de colons, rencontre ce jour-là Ciena Ree, une jeune fille issue de la première. Ces enfants que tout aurait dû séparer partagent un même rêve : entrer dans l’armée Impériale pour voler dans l’espace infini. Admis dans la prestigieuse Académie Royale, cadets brillants, ils sont en bonne voie pour réaliser leur rêve commun. Cependant, à mesure que leur amitié complice évolue en des sentiments plus profonds, ils sont bientôt confrontés au côté obscur de l’Empire et à la guerre qui les sépare. Mais parfois, le destin finit par réunir les étoiles contraires…
Star Wars – Étoiles Perdues est édité chez nobi nobi ! et est vendu au prix de 8,50€.
Critique réalisée à partir d’un exemplaire fourni par l’éditeur.
En ce mois de mai, nobi nobi ! nous offre deux titres pour inaugurer sa toute nouvelle collection consacrée à Star Wars. Deux titres radicalement différents dans leur approche, mais également dans leur réalisation. Création originale se déroulant en amont de la prélogie, Star Wars – La Haute République – Un équilibre fragile étoffe la mythologie de la saga imaginée par Georges Lucas mais de manière très maladroite, s’avérant relativement peu intéressant et surtout difficile d’accès pour qui ne connaitrait pas le lore de la Haute République développé dans les romans. Sorti le même jour en librairie, Star Wars – Étoiles Perdues se base quant à lui sur un roman de Claudia Gray sorti en 2015 et prend place durant la trilogie originale, pendant le conflit opposant l’Empire galactique à l’Alliance rebelle. Né en 2017 au Japon sur l’application Line, son adaptation en manga a par la suite connu une édition au format papier pour un total de trois tomes.
En prenant place dans la période la plus connue et la plus populaire de la saga, Star Wars – Étoiles Perdues s’assure déjà d’une chose : qu’aussi bien les fans que les nouveaux venus soient immédiatement immergés dans le récit. Pas de lore issu de romans ou d’autres œuvres dérivées à connaitre, la simple connaissance des bases de l’univers Star Wars suffisent à comprendre pleinement les tenants et aboutissants du manga dont il est question ici. De manière très habile, le manga inclus d’ailleurs quelques passages des films ce qui permet de facilement introduire le contexte et d’intégrer très harmonieusement les nouveaux personnages et les évènements au sein du récit originel. Le côté fan service de ces planches fera également mouche sur les fans, surtout qu’il est géré avec parcimonie et toujours pleinement justifié.
Suivant le destin de deux enfants, un garçon et une fille, devenus amis malgré qu’ils soient issus de castes différentes avant de rejoindre les forces de l’Empire, l’histoire mélange romance et récit de guerre pour un résultat des plus réussis. La relation unissant les deux amis, désormais ennemis depuis qu’un des deux ait déserté pour rejoindre les rangs de la Rébellion, est très touchante et c’est avec beaucoup de tendresse que l’on suit l’évolution de leur relation, de leur enfance jusqu’ à nos jours. Captivant de bout en bout et joliment dessiné, même si les personnages historiques de la saga ont un rendu mystérieusement juvénile, Star Wars – Étoiles Perdues donne une envie irrésistible d’en découvrir les deux prochains tomes. Contrairement à Star Wars – La Haute République – Un équilibre fragile, nous sommes cette fois bel et bien face à une œuvre qui propose quelque chose de cohérent et qui a toute sa place au sein de la chronologie Star Wars.