Titre de lancement, en compagnie de Star Wars – Etoiles Perdues, de la nouvelle collection de nobi nobi ! consacrée à la saga de Georges Lucas, Star Wars – La Haute République – Un équilibre fragile nous plonge avant même la prélogie, plusieurs siècles avant la Saga Skywalker. Un titre qui s’inscrit dans une mythologie toute fraîche composée de nombreux comics et romans.
C’est l’ère de la Haute République. L’expansion à travers les étoiles bat son plein. Les fameux Jedi, gardiens de la paix, sont chargés de protéger la République et d’entretenir l’espoir de ceux qui explorent les sombres recoins de la galaxie. Après la Grande Catastrophe, la jeune Jedi Lily Tora-Asi a été missionnée pour aider les réfugiés à s’installer sur Banchii, un monde inhabité dans le système d’Inugg, loin à l’intérieur de la Bordure Extérieure. Banchii est le site du nouveau temple Jedi dirigé par Maître Arkoff, le mentor wookiee de Lily, qui envisage le temple comme un refuge pour les nouveaux habitants et une étape pour les voyageurs. Tandis qu’elle doit gérer les arrivées des nouveaux colons et élucider d’étranges mystères sur cet avant-poste éloigné, Lily est tourmentée par une question : en fait-elle assez pour maintenir la paix dans la galaxie ? Mais lorsqu’un nouveau danger menace la colonie, la jeune Jedi devra relever le plus grand défi qu’elle ait eu à affronter jusqu’alors…
Star Wars – La Haute République – Un équilibre fragile est édité chez nobi nobi ! et est vendu au prix de 6,95€.
Critique réalisée à partir d’un exemplaire fourni par l’éditeur.
Après avoir mis à la poubelle des décennies d’univers étendu développé à coup de romans et comics (un ensemble désormais nommé « Legends » et qui n’est plus canon), Disney a décidé de remettre sur pied une nouvelle chronologie en approfondissant la mythologie Star Wars. Se déroulant une poignée de siècles en amont de la prélogie, la Haute République est une nouvelle ère développée par de nombreux œuvres littéraires et nous présente les dangers auxquels devaient se confronter l’Ordre Jedi avant l’arrivée de l’Empire. Composé de deux petits tomes, Star Wars – La Haute République – Un équilibre fragile s’inscrit dans ce nouvel ensemble scénaristique en nous narrant une aventure originale censée pouvoir être abordée sans véritable connaissance des autres œuvres composant la Haute République.
Bien que dessiné par Mizuki Sakakibara, Star Wars – La Haute République – Un équilibre fragile n’est pas à proprement parler un manga. Co-scénarisé par Shina Shinya et Justina Ireland, le titre est né aux Etats-Unis et n’a jamais connu de prépublication japonaise. Des origines occidentales qui expliquent que le sens de lecture ne soit pas de droite à gauche, comme c’est le cas au Japon. Bien qu’il soit effectivement possible de se plonger dans ce manga sans avoir aucune connaissance du lore de la Haute République, l’histoire se suffisant à elle-même, il est dans la pratique difficile pour le néophyte de véritablement profiter de sa lecture. De nombreux éléments sont ainsi mentionnés sans que l’on sache réellement de quoi on parle, à commencer par cette « Grande Catastrophe » invoquée sans que l’on ait la moindre idée de la nature de cet évènement visiblement capital.
De manière générale, le scénario n’est malheureusement pas la grande force de Star Wars – La Haute République – Un équilibre fragile. Manquant d’envergure, parsemé de facilités scénaristiques et de longueurs, l’histoire peine franchement à captiver même si les amateurs de ce nouvel « univers étendu » pourront trouver une certaine satisfaction à voir le lore quelque peu enrichi. Présenté comme ouvert à tous, le manga s’avère finalement être plus un petit encas pour les fans de la Haute République (qui sauront passer outre ses travers) plus qu’une œuvre grand publique accessible au plus grand nombre.