Koi to Uso (ou « Love and Lies » en occident) est à l’origine un manga de Musawo prépubliée par Kodansha depuis août 2014 via l’application mobile Manga Box. Régulièrement bien positionné dans les charts Oricon, celui-ci compte désormais 6 tomes reliés et est par ailleurs publié en France depuis novembre 2016 par Pika Edition. Une adaptation en anime, produite par le studio Liden Films, est diffusée depuis le 03 juillet au Japon et en simulcast chez nous par le biais de Wakanim. On vous livre nos impressions sur les quatre premiers épisodes.
(Note : L’article ne contient aucun spoiler majeur mais certains éléments du scénario sont tout de même abordés, sans quoi il serait impossible de vous livrer nos impressions.)
Synopsis
Dans un futur proche, les adolescents se voient assignés dès l’âge de 16 ans leur futur époux/épouse via une décision autoritaire du gouvernement. Basé sur des calculs de compatibilité, ce système a été mis en place afin de stopper la chute de la natalité du Japon. C’est dans ce Japon alternatif que vit Yukari Nejima, un lycéen lambda amoureux de longue date de Misaki Takazaki. N’ayant jamais réussi à lui avouer ses sentiments depuis le primaire, il va recevoir l’avis gouvernemental lui attribuant Ririna Sanada comme future épouse juste après avoir déclaré sa flamme à Misaki et découvert que cette dernière l’aimait également. N’ayant jamais connu l’amour et n’éprouvant aucun sentiment pour Yukari, Ririna n’est pas vraiment enthousiaste à l’idée de devoir l’épouser et va au contraire l’inciter à développer sa relation avec Misaki.
Nos impressions
Se présentant aux premier abords comme une énième histoire de triangle amoureux, Koi to Uso arrive à se défaire des poncifs du genre grâce à son background original. Si Yukari est bien tiraillé entre deux femmes, le fait que l’une d’entre elles lui ai été imposée par le gouvernement change radicalement la nature des rapports entre les personnages. N’espérez pas (pour le moment tout au moins) de drama entre deux filles amoureuses du même garçon, ici la promise de Yukari joue un rôle entre Cupidon et sociologue et va chercher à rapprocher les deux amoureux. Un choix surprenant et original, mais on est curieux de voir où cela va amener au fil des épisodes. Si Ririna semble se satisfaire pour le moment de ce rôle d’observatrice afin de découvrir ce qu’est l’amour, on sent pointer une possible prise de conscience de ses sentiments envers Yukari. Cette situation amène ainsi des scènes assez improbables où la tension sexuelle qui règne devant elle, et qu’elle contribue à développer, la relègue au second plan en tant qu’entremetteuse un brin voyeuse entre ces deux lycéens à l’amour interdit. Au final, sous ses apparences de tsundere que l’on aurait imaginé facilement jalouse, Ririna est en fait un personnage bien plus nuancé et profond qu’attendu.
Autre satisfaction, Koi to Uso aussi propre techniquement qu’agréable esthétiquement. Les yeux quelques peu gigantesque des personnages pourront rebuter au départ, ce qui fût personnellement mon cas, mais ce fût rapidement oublié en ce qui me concerne. Il serait dommage de se focaliser là dessus, même si pour nous autres occidentaux cela pourra être quelque peu dérangeant au départ. Le fan service est également plutôt bien géré et ne tombe pas dans l’abus même si plusieurs plans légèrement coquins sont disséminés dans les épisodes.
Au rayon des éléments que l’on observera avec intérêt, on trouve le personne de Yusuke Nisaka. L’anime prenant place dans un monde où les partenaires sont imposés afin de favoriser la natalité sur l’archipel, la question de sa place dans la société en tant que personnage homosexuel (ce qui est plus que sous-entendu à la vue de certains passages) se pose forcément. Le sujet va-t-il être creusé afin de délivrer un message fort, ou sera-t-il tout simplement survolé? On est curieux de découvrir la suite et le traitement accordé à ce personnage. En fait, le seul véritable reproche que l’on peut faire à Koi to Uso tient en son personnage principal. Comme souvent dans ce genre d’histoire, on a l’impression que plus celui-ci est le centre d’attention des jolies filles et plus il devient insipide. Ce dernier est sans aspérité et se contente de suivre les requêtes de sa future épouse sans trop se poser trop de questions. On espère que le personnage évoluera au fur et à mesure que l’intrigue avancera.
Koi to Uso possède donc un potentiel certain et a de quoi devenir un des animes de l’été. C’est en tout cas une belle surprise nous concernant et on attend de découvrir la suite avec enthousiasme. On se retrouve d’ici quelques semaines pour une critique complète de l’anime.
Où visionner Koi to Uso
Koi to Uso est diffusé en simulcast chez Wakanim. Si il est diffusé le même jour que sa sortie au Japon pour les membres payant, il faut attendre une semaine pour en profiter gratuitement (et entrecoupé de publicités).