En grimpant petit à petit les échelons, Saitama et Genos ne se font pas que des amis. La preuve en est avec Fubuki, 1ère de la classe B, venant à la rencontre de notre héros pour en faire son larbin. Ou le détruire, on ne sait pas trop. Pendant ce temps, Garoh débarque à l’Association des héros afin de devenir le plus fort des méchants.
Ce nouveau tome de One Punch Man s’ouvre avec Garoth mettant l’Association des héros sens dessus dessous afin de « faire régner le mal ». Un personnage ayant basculé du côté obscure (c’est de saison) en raison d’un traumatisme lié à son enfance quand les méchants finissaient toujours par perdre malgré leurs efforts dans les séries qu’il regardait. Un sentiment de frustration ayant nourri en lui une haine des justiciers et des héros, le poussant à devenir le plus fort et faire enfin triompher les bad guys. Chacun sa motivation après tout. Après avoir ouvert le tome, on retrouvera Garoth également en fin de volume à l’occasion de ses premiers affrontements dans le cadre de son plan de chasse aux héros. Une source de combats aussi brutaux qu’agréables à suivre, même si pouvant légèrement traîner en longueur.
Entre les deux, l’histoire se recentre sur notre héros chauve qui va avoir à se salir les mains, enfin façon de parler, après avoir reçu de la visite chez lui. Sonic le Foudroyant est une nouvelle fois de retour pour en découdre avec Saitama, son rival auto-désigné. Genos venant faire barrage pour protéger son maître, le champ devient libre pour une Fubuki cherchant à tout prix à recruter Saitama sous ses ordres. En découle deux combats en parallèle, celui entre Saitama et Fubuki prenant toutefois rapidement fin, la jeune femme étant abasourdie face à la puissance de son adversaire. Le combat entre Genos et Sonic le Foudroyant s’avère pour le coup bien plus passionnant en étant à la fois puissant et tendu. Mais l’issue de celui-ci reste sans surprise une fois que Saitama vient en aide à son protégé.
Si le combat reste intéressant à suivre, l’apparition de Sonic le Foudroyant reste au final anecdotique. Car le véritable intéret de son combat réside dans l’impact qu’il va avoir sur le personnage de Fubuki. Horriblement complexée en raison de sa sœur, Fubuki est totalement à l’opposée de Saitama. Lui ne prête guerre attention au classement, elle cherche à y grimper par n’importe quel prix. Lui se lie l’amitié avec les autres héros, elle cherche à les dominer afin de devenir encore plus puissante. Autant dire qu’il est totalement incompréhensible pour elle qu’un rang S comme Genos puisse avoir pour maître un simple rang B. Avec cet antagonisme, c’est une ONE nous livre une critique du culte de la personne et de la compétition sans limite dans lesquels baignent nos sociétés contemporaines. Saitama est paresseux, nonchalant, ne fourni pas d’effort et ne cherche pas à dominer les autres. Et pourtant c’est lui le véritable héros qui réussit à triompher de tous. Son affrontement, prévisible, avec Garoth sera l’occasion d’affronter ces deux visions du monde radicalement opposées. Une confrontation que l’on attend avec impatience afin de voir redécoller One Punch Man après le trou d’air qu’il connaît depuis la fin de l’arc Boros.
[review]
Saitama est un jeune homme sans emploi et sans réelle perspective d’avenir, jusqu’au jour où il décide de prendre sa vie en main. Son nouvel objectif : devenir un super-héros. Il s’entraîne alors sans relâche pendant trois ans et devient si puissant qu’il est capable d’éliminer ses adversaires d’un seul coup de poing. On le surnomme désormais One-Punch Man. Mais rapidement, l’euphorie du succès cède place à l’ennui, car lorsqu’on est si fort, les victoires perdent de leur saveur…
One Punch Man est édité chez Kurokawa et est vendu au prix de 6,80€.
Critique réalisée à partir d’un exemplaire fourni par l’éditeur.