Déjà publié en France entre 2003 et 2004 par Panini, une époque où la pop-culture coréenne n’était pas encore aussi répandue en France que maintenant, Island fait son grand retour 20 ans plus tard grâce à Pika Edition dans un contexte où les créations venues de Corées se démocratisent de plus en plus dans les librairies. Depuis 2022, son adaptation en série TV live est d’ailleurs disponible chez nous via Prime Video, preuve de son succès et de l’ouverture du marché occidentale à ces productions durant les deux dernières décennies. Mais alors, que donne donc ce manhwa écrit par Inwan Youn et illustré par Kyungil Yang ?
Héritière d’un grand groupe, Won Mi-Ho est envoyée par son père sur Jeju, au large des côtes coréennes, pour travailler en tant qu’enseignante. Mais la jeune femme va vite s’apercevoir que la petite île, censée être protégée par de mystérieuses statues de pierre, est infestée de démons. Pour assurer sa survie, elle s’offffre les services de Van, un tueur en série présumé venu à son secours dès son arrivée. Rapidement rejoints par Yohan, exorciste, ils devront faire face aux forces du mal et aux nombreux secrets qui les entourent.
Island est édité chez Pika Edition et est vendu au prix de 14,99€.
Critique réalisée à partir d’un exemplaire fourni par l’éditeur.
L’histoire de Island suit Won Mi-Ho, héritière d’un grand groupe, envoyée par son père sur l’île de Jeju pour travailler en tant qu’enseignante. Rapidement, llle découvre que cette île, censée être protégée par de mystérieuses statues de pierre, est infestée de démons. Pour assurer sa survie, elle engage Van, un tueur en série présumé qui la sauve dès son arrivée avant d’être rapidement rejoints par un exorciste du nom de Yohan avant d’affronter ensemble les forces du mal et les nombreux secrets qui les entourent. Combinant habilement thriller, horreur et fantasy, l’intrigue, plutôt basique à première vue, se densifie au fil des pages, dévoilant des rebondissements inattendus et des alliances improbables, tout en maintenant une tension constante.
Le style visuel de Island ne se contente pas de soutenir le récit, il en est une composante essentielle. Le dessin de Yang est incisif et détaillé, utilisant principalement des nuances de noir et blanc pour créer une ambiance sombre et oppressante. Cette palette monochrome permet de mettre en avant les contrastes et les ombres, accentuant ainsi les moments de tension et d’horreur. Les scènes d’action quant à elles sont dynamiques et fluides, avec une attention particulière portée aux mouvements des personnages et aux détails des combats. Les démons et autres créatures surnaturelles sont dessinés avec une grande précision, rendant leur apparence encore plus terrifiante et réaliste, tandis que les expressions faciales des personnages sont également très expressives, permettant de transmettre efficacement leurs émotions et leurs conflits internes.
Kyungil Yang excelle dans la représentation des paysages avec une île de Jeju dépeinte avec une minutie qui permet aux lecteurs de s’immerger totalement dans cet environnement mystérieux et dangereux. Malgré ses 20 ans, Island ne souffre pas du poids des années et rien ne le distingue des titres actuels, hormis peut-être le noir et blanc à une époque où les œuvres coréennes sont en couleur. Une suite en couleur est d’ailleurs disponible sur la plateforme Webtoon.
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Island
Bon
Avec ses personnages élaborés et son atmosphère oppressante, Island n’est pas qu’une simple histoire de survie contre des forces surnaturelles, c’est une également immersion dans un univers riche et complexe, au passage magnifiquement illustré par Kyungil Yang. Une lecture qu’on ne peut que conseiller aux amateurs de récits sombres et intrigants.