Dans le monde des séries mêlant démons et Japon médiéval, difficile de se faire une place au soleil tant le marché est inondé de ce genre d’œuvres. Et pourtant, c’est le petite prouesse que se prépare à réaliser Sword of the Demon Hunter, nouveauté dont Panini Manga vient de sortir simultanément les deux premiers tomes.


Sword of the Demon Hunter T01

Il y a près de deux siècles, vers la fin de l’ère Edo, un petit village isolé dans les montagnes est la cible régulière d’attaques de démons. Les habitants confient à Jinta, un jeune sabreur vagabond accompagné d’une étrange petite sœur, le soin de défendre la prêtresse de leur sanctuaire. Un jour, Jinta part en forêt pour chasser un démon. Il se retrouve alors face à un adversaire qui lui parle d’un lointain futur… Pour le chasseur de démons en quête de réponses, cette rencontre marque le début d’une errance à travers les âges, guidée par le fil de son épée.

Sword of the Demon Hunter est édité chez Panini et est vendu au prix de 8,29€.

Critique réalisée à partir d’un exemplaire fourni par l’éditeur.


Avant d’être un manga, Sword of the Demon Hunter est avant tout un light-novel signé Motoo Nakanishi, lancé en 2011 et qui compte à ce jour onze tomes au Japon. Suite au succès du roman, l’auteur a fait appel à Yû Satomi, dont le talent a été salué grâce à des titres comme Nuisible et Bloody Cruise, pour donner naissance dix ans plus tard à une adaptation en manga et une série anime devrait même faire ses débuts dans le prochaines semaines. Mais suite à d’importants retards de production, celle-ci ne verra finalement le jour qu’en 2025. Un retard à l’allumage certes regrettable mais qui permet de se dédier totalement à cette adaptation en manga dont il est question aujourd’hui, tant celle-ci mérite qu’on se penche sur son cas.

L’histoire nous transporte deux siècles en arrière, durant la fin de l’ère Edo, où un village isolé dans les montagnes fait face à une invasion de démons. La protection de leur prêtresse et de leur sanctuaire est confiée à Jinta, un jeune épéiste errant, et à sa sœur mystérieuse. Le récit prend une tournure inattendue lorsque Jinta, en chasse des démons, rencontre un ennemi énigmatique qui lui révèle l’existence d’un avenir lointain. Cet événement lance notre héros dans une quête temporelle, armé de son épée, à la recherche de la vérité. Sword of the Demon Hunter se distingue par son mélange de chasse aux démons et de voyage dans le temps, même si cet aspect est globalement absent des deux premiers tomes mais explicitement évoqué au tout début, apportant une touche d’originalité à un genre parfois répétitif. Les dessins de Yû Satomi magnifient l’ambiance, capturant l’esprit de l’époque féodale tout en y ajoutant une touche fantastique.

Sword of the Demon Hunter brille par la richesse de son univers et la profondeur de ses personnages, mêlant avec finesse les codes du genre à une touche de science-fiction mais également de romance. La nature complexe des démons est explorée avec soin, leur conférant une dimension rarement vue chez des antagonistes. Le second tome intensifie l’aspect dramatique et, malgré quelques tournants anticipés, l’intrigue demeure touchante et prenante, portée par des personnages nuancés et des relations humaines aux dynamiques finement élaborées.

Panini Manga ne s’est pas trompé en sortant les deux premiers tomes simultanément, tant on se rend compte à la lecture de l’épilogue du second que le manga se lance véritablement à l’issue de leur lecture. Mais pas de soucis de cou de mou tant le rythme est maîtrisé, maintenant le lecteur en haleine avec des développements cohérents et solides. Pari réussi donc pour l’éditeur, tant cette introduction nous donne envie de plonger directement dans les chapitres suivants pour découvrir ce que Sword of the Demon Hunter va nous raconter.

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