Une fois n’est pas coutume, c’est aujourd’hui d’un manga français dont il est question aujourd’hui. Mettant en scène une héroïne au caractère bien trempé plongée dans une quête pour percer les mystères de sa naissance et de sa relation unique avec la mort, Les Héritiers d’Agïone nous plonge dans un univers où la mort n’est que le début d’une nouvelle aventure avec son système de l’Ëdre et la notion de seconde vie.
Au royaume de Tyriadoc, chacun a droit à une seconde vie en cas de mort précoce. On appelle ça « l’Ëdre ». Parfois la mort est si violente que la renaissance en devient désastreuse. Elle engendre la naissance de Maudits, des monstres créés à l’image de leur trépas. Il existe une exception à l’Ëdre : les nouveau-nés. Trop faibles et trop purs, ils ne ressuscitent jamais. Jamais, sauf Adalise, la fille du roi. Elle inspire la crainte et la haine auprès de son peuple, lequel l’a surnommé « la Princesse Cadavre ». Mais Adalise ne désire qu’une chose : retrouver sa mère disparue et comprendre le mystère entourant sa morte-naissance.
Les Héritiers d’Agïone est édité chez Kana et est vendu au prix de 7,70€.
Critique réalisée à partir d’un exemplaire fourni par l’éditeur.
Dans ce premier tome, nous découvrons un monde fantastique où la mort n’est pas une fin, mais le commencement d’une existence renouvelée grâce au mystérieux système de l’Ëdre. Au cœur de cette société se trouve Agione, une jeune fille de sang royal, née hors mariage, ce qui la place dans une position précaire au sein de la hiérarchie familiale. L’intrigue se tisse autour de sa quête pour comprendre les secrets de sa naissance et la disparition de sa mère. Elle découvre qu’elle est la seule à avoir été accordée une seconde vie dès sa naissance, une exception qui suscite colère et mépris parmi ses pairs. Dotée d’un talent exceptionnel, elle doit naviguer dans un monde où elle est à la fois rejetée et crainte, tout en dévoilant les mystères qui entourent sa famille et le royaume de Tyriadoc.
Le tome 1 pose les fondations d’une épopée riche en émotions et en aventures, où chaque personnage que rencontre Agione pourrait être un ami fidèle ou un ennemi caché. Les lecteurs sont invités à suivre cette héroïne courageuse et déterminée dans son périple pour révéler la vérité sur son monde et sur elle-même, tout en affrontant les dangers d’un royaume où la mort peut être le moindre des soucis. Malgré quelques clichés, tels que les conflits fraternels et les enjeux de succession, le manga brille par son originalité. La relation singulière d’Agione avec la mort et son talent exceptionnel font d’elle un personnage fort et attachant. Le concept de l’Ëdre, bien que familier, est traité avec une fraîcheur qui donne envie de découvrir la suite de l’histoire.
Les Héritiers d’Agïone est également soutenu par des dessins d’une finesse remarquable. Chaque page est une invitation à explorer le royaume de Tyriadoc, avec ses détails minutieux et ses personnages attachants, notamment les adorables Ëdrelins. L’artiste nous offre une œuvre visuelle superbe, où le trait précis révèle un univers à la complexité fascinante. Bien que les visages des personnages soient charmants, ils gagneraient à exprimer davantage d’émotions pour renforcer l’impact des scènes clés.
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