Dans Gokurakugai, le lecteur est convié à explorer un quartier imaginaire oscillant entre éclat diurne et mystères nocturnes. De jour, Gokuraku éclate de vie, ses rues bourdonnantes évoquant les quartiers asiatiques les plus animés. Mais à la tombée de la nuit, un autre visage se dévoile : plus sombre, plus périlleux, il devient le théâtre d’une aventure surnaturelle captivante.
Animé, coloré, saturé d’odeurs de plats savoureux, Gokurakugai a tout du quartier populaire par excellence ! Du moins… en apparence. Car les différentes populations qui s’y croisent et la nature de leurs activités en font davantage une zone de non-droit. Et quand le ciel s’assombrit, que les lumières des rues déclinent, Gokurakugai dévoile un côté obscur et hostile envers ses habitants. Face au danger, seul le “bureau des résolutions”, tenu par Tao & Alma, peut vous prêter secours ! Cette fois, leur mission consiste à aider un jeune garçon à retrouver son ami disparu. Tout porte à croire que cette affaire est liée à la multiplication de cadavres d’animaux sauvagement massacrés dans le quartier…
Gokurakugai est édité chez Pika Edition et est vendu au prix de 7,20€.
Critique réalisée à partir d’un exemplaire fourni par l’éditeur.
En tant que shônen fantastique, Gokurakugai réussit à tisser ensemble les éléments surnaturels et l’action de manière habile. Dès les premières pages, le lecteur est plongé dans les arcanes de Gokuraku où les monstres ne sont pas les seules menaces. Fusionnant l’atmosphère sulfureuse du quartier rouge de Tokyo avec les ruelles sinueuses de Hong Kong, le manga déploie un espace urbain à la fois familier et fantastiquement exotique. Plus qu’un simple décor, ce cadre devient un acteur clé, façonnant les péripéties et les interactions des personnages.
Tao et Alma, à travers leur agence de détectives, sont le cœur battant de cette histoire et incarnent l’espoir dans cet univers où les ténèbres menacent de tout engloutir. Alma, avec son caractère enjoué, offre un contrepoint rafraîchissant à la froideur calculée de Tao. Leur dynamique, non seulement intéressante mais aussi essentielle à l’histoire, apporte une touche d’humanité dans un monde où le danger rôde constamment. Le potentiel pour le développement de ces personnages dans les tomes suivants est indéniable et suscite une véritable attente à l’issue de la lecture de ces deux tomes.
L’esthétique de Gokurakugai contribue également grandement à l’immersion. Les illustrations, à la fois riches et expressives, capturent la vitalité de Gokuraku, jouant sur les contrastes pour illustrer la dualité du monde dépeint. Chaque personnage est croqué avec attention, leurs émotions et actions enrichissant le récit et créant un lien tangible avec le lecteur.
La mise en scène dynamique et le rythme des séquences d’action contribuent à la tension et à l’excitation, alors que les instants de quiétude offrent des moments de respiration bienvenus permettant d’apprécier l’univers imaginé par Yuto Sano.Le style visuel ne se contente pas de compléter l’histoire, il en devient un vecteur narratif, ajoutant une dimension supplémentaire à l’expérience de lecture.
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