Plus de deux ans après la parution chez nous de l’ultime tome de « Love, be loved Leave, be left », la dernière création en date de Io Sakisaka débarque enfin en France, une nouvelle fois grâce aux éditions Kana. Et celle que beaucoup considèrent comme la reine du manga shôjo adolescent y prouve une nouvelle fois son talent pour raconter des histoires d’une grande douceur, aussi bien visuellement que narrativement.
Après s’être évanouie dans le train, Saku se retrouve à l’infirmerie de la gare. Son sauveur n’a laissé qu’un nom : Sakura… Depuis ce jour : Saku aide toute personne dans le besoin dès qu’elle le peut, c’est sa façon de rendre hommage à la personne qui lui est venue en aide. Elle est aussi désireuse de rencontrer « Sakura » et fait des recherches… Jusqu’au jour où elle rencontre le frère de son sauveur…
Sakura Saku est édité chez Kana et est vendu au prix de 6,95€.
Critique réalisée à partir d’un exemplaire fourni par l’éditeur.
Alors qu’en février 2021 le public français se délectait de l’épilogue de Love, be loved Leave, be left à l’occasion de la sortie de son douzième et ultime tome, les Japonais découvraient quant à eux dans les pages de Bessatsu Margaret les premiers chapitres de la toute nouvelle série de Io Sakisaka, Sakura, Saku. Deux ans et une poignée de mois plus tard, le manga, qui compte à l’heure actuelle sept tomes au Japon, débarque enfin chez nous pour le plus grand plaisir des amoureux de manga shôjo. Il faut dire que Io Sakisaka s’est forgé une belle réputation au fil des années, et plus particulièrement depuis le succès de Blue Spring Ride, l’amenant à être considérée par beaucoup comme la reine du manga shôjo adolescent.
Dans Sakura, Saku, nous plonge ainsi une nouvelle fois dans une romance en milieu scolaire en nous faisant suivre le destin de Saku, une adolescente très discrète et qui peine à trouver sa place au sein de son établissement. Un jour, alors qu’elle prenait les transports en commun, un mystérieux sauveur va lui permettre de retrouver son sac qu’elle avait perdue dans la rame de train à la suite d’un malaise. Une rencontre qui va métamorphoser la jeune fille, l’amenant à devenir plus attentive aux autres en leur venant en aide dès qu’elle le peut. Un changement d’attitude qui va lui permettre de trouver enfin sa place au lycée et de nouer enfin des relations sociales. Et comme on peut facilement s’en douter, une intrigue romantique va se développer par la suite avec son sauveur.
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Sakura, Saku n’est, à première vue, pas une série qui révolutionne le genre. En reprenant le concept du prince charmant, les premiers chapitres semblent s’aventurer sur le chemin classique de la jeune fille un peu à l’écart des autres qui va nouer une romance avec son chevalier venu la sauver, la mangaka arrive à se jouer du lecteur même si les twists scénaristiques s’anticipent sans énormément de difficulté. En fait, plus que dans l’originalité du récit, c’est dans la manière dont celui-ci est narré qu’excelle Io Sakisaka. Personnages attachants, ambiance d’une grande douceur, Sakura, Saku possède ce charme propre à la dessinatrice qui a fait que l’on est tombé sous le charme de ses précédentes créations Et une nouvelle fois, la recette fonctionne à merveille.
Visuellement, on est dans du Io Sakisaka pur jus. Traits fins et tout en douceur, fonds sobres décoré de bulles et autres formes pour transmettre une ambiance plus que pour décrire un environnement, le dessin de la mangaka nous donne l’impression d’être plongé dans un délicieux monde tout en coton où tout ne serait que pureté et bienveillance. Un trait caractéristique de la mangaka que l’utilisation d’outils numérique, une première, ne remet pas en cause, leur usage étant de plus limité à la phase post-encrage, limitant de ce fait le risque d’altérations visuelles. En fait, le seul petit reproche que l’on peut faire à Sakura, Saku sur le plan visuel concerne les personnages. Agréables à regarder mais également assez clichés, il est facile de les confondre si on ne fait pas vraiment attention aux détails et donnent surtout l’impression d’avoir été vu maintes et maintes fois ailleurs. Un (petit) travers que l’on retrouve dans toutes les créations de la dessinatrice mais qui ne porte finalement pas préjudice à l’œuvre, le talent de cette dernière pour offrir des visages remplis d’émotions nous faisant oublier tout le reste.
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