Dans son manga autobiographique Ma vie en 24 images par seconde, publié chez Kana, Rintaro nous livre le témoignage passionnant de sa carrière de réalisateur, de ses débuts auprès d’Osamu Tezuka, le père du manga moderne, à ses succès internationaux. Un ouvrage passionnant, mêlant souvenirs personnels et anecdotes professionnelles, qui retrace le parcours hors du commun de Rintaro et nous fait partager sa passion pour le cinéma d’animation.


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Un parcours hors du commun qui va nous mener du Japon d’après-guerre jusqu’en 2001 et la sortie du film Metropolis. Un parcours fait de rencontres, d’opportunités, de soirées interminables, de jazz, de cigarettes, mais surtout de cinéma. Une passion qui lui a été transmise par son père et qui lui donnera très tôt l’envie de devenir réalisateur. Et c’est le cinéma d’animation qui lui offrira cette opportunité. Autre figure incontournable de ce parcours, celle d’Osamu Tezuka auprès duquel il va travailler des années, notamment sur la première série d’animation : Astro. Puis Rintaro prendra son envol et se verra confier la réalisation d’autres oeuvres auxquelles il apportera sa créativité et qui deviendront des réalisations clés de l’histoire de l’animation japonaise : Le Serpent blanc, Sabu et Ichi, Capitaine Albator, Galaxy Express 999, etc. Si le cinéma d’animation japonais est devenu une référence mondiale, c’est en bonne partie grâce à lui.

Ma vie en 24 images par seconde est édité chez Kana et est vendu au prix de 27,90€.

Critique réalisée à partir d’un exemplaire fourni par l’éditeur.


Rintaro est un nom qui ne vous dit peut-être rien, mais c’est pourtant un de ceux qui a marqué l’histoire du cinéma d’animation japonais. Réalisateur de films cultes comme Galaxy Express 999, Metropolis ou X, il a travaillé aux côtés d’Osamu Tezuka, le père du manga moderne, et a participé à la création de séries emblématiques comme Astro Boy, Kimba le lion blanc ou Albator. Dans son manga autobiographique Ma vie en 24 images par seconde, publié en France chez Kana, il retrace son parcours hors du commun, de son enfance dans le Japon d’après-guerre à ses succès internationaux.

L’ouvrage se présente comme une sorte de roman graphique mêlant souvenirs personnels et anecdotes professionnelles. Rintaro y raconte successivement comment il a découvert sa vocation de réalisateur grâce à son père, cinéphile et projectionniste, comment il a intégré le studio de Tezuka à l’âge de 17 ans, comment il a appris les ficelles du métier ses collaborations avec des personnalités comme Hayao Miyazaki, Katsuhiro Otomo ou Leiji Matsumoto, ou encore comment il a été influencé par la culture occidentale, notamment le jazz, le rock et le cinéma hollywoodien.

Le récit de Rintaro est captivant car il nous plonge dans les coulisses d’une industrie qui a connu de profondes mutations, passant de l’artisanat à la production de masse, de l’anonymat à la reconnaissance mondiale. Il nous fait partager sa passion pour le cinéma d’animation, qu’il considère comme un art à part entière, capable de transcender les limites du réel et de toucher le cœur des spectateurs. Il nous fait aussi découvrir sa personnalité, à la fois modeste et audacieuse, curieuse et exigeante, généreuse et indépendante.

Simple mais expressif, le dessin de Rintaro reprend les codes du manga tout en les adaptant à son univers. Il alterne les scènes de la vie quotidienne, les extraits de ses films et les portraits de ses collègues et amis. Il joue avec les perspectives, les cadrages et les effets de lumière pour créer des compositions originales et variées. Il insère aussi des notes humoristiques et des clins d’œil à ses œuvres ou à celles qui l’ont inspiré.

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