La comédie romantique façon harem est loin d’être le genre le plus original qui soit. Un prétexte souvent bidon pour faire cohabiter un garçon avec plusieurs jeunes femmes, une maitrise du fan-service, des gags basés sur des situations aussi rocambolesques que coquines, et vous avez grosso modo les éléments de base de chaque série du genre. Imaginé par l’ancien assistant de Negi Haruba sur The Quintessential Quintuplets, How I Married an Amagami Sister s’inscrit dans cette droite lignée en n’étant pas original pour un sou, mais en maitrisant son sujet sur le bout des doigts.


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Très jeune, Uryû Kamihate a perdu sa mère des suites d’une maladie. Depuis, il n’a qu’un seul objectif : intégrer le prestigieux département de médecine de l’université de Kyôto. Sans le sou et n’ayant aucun autre endroit où aller, il accepte de venir vivre au sanctuaire Amagami… sans savoir qu’il devra cohabiter avec les trois petites filles du prêtre : la douce mais tête en l’air Yae, l’espiègle Asahi, et la fervente Yuna au caractère de feu. La situation n’étant cependant pas assez compliquée comme ça, Uryû apprend que s’il veut pouvoir rester, il va devoir accepter d’épouser l’une d’elles !

How I Married an Amagami Sister est édité chez Pika Edition et est vendu au prix de 7,20€.

Critique réalisée à partir d’un exemplaire fourni par l’éditeur.


Dès la couverture, on sait vers quoi on se dirige. Trois filles avec des poses mignonnes, une affaire de mariage, pas besoin d’être devin pour comprendre qu’on fonce à toute berzingue vers une histoire de romance en mode harem où un garçon va se retrouver dans une sombre histoire de quiproquo en tout genre avec de jolies filles lui tournant autour. Et c’est totalement le cas, How I Married an Amagami Sister pouvant être présenté quelque part comme la rencontre entre Love Hina, pour le côté « jeune homme qui cherche à étudier et doit cohabiter avec de jolies filles » et The Quintessential Quintuplets, en raison du passé de l’auteur et du fait qu’on sache dès le début que notre héros épousera une des trois filles.

D’un point de vue purement « cahier des charges », How I Married an Amagami Sister réunit tous les éléments indispensables à tout bon manga harem. Le dessin est très beau, les personnages réussis, les trois filles couvrent le spectre des personnalités… ainsi que des tours de poitrines, tout est là pour que la rétine du lecteur soit agréablement flattée et qu’il puisse trouver facilement sa favorite dans le tas. On ressent clairement le passé de l’auteur en tant qu’ancien assistant sur le manga The Quintessential Quintuplets avec un style graphique très proche, même si Negi Haruba abusait moins sur le côté fan-service avec quelque chose de plus discret.

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Concernant le fond, on est pour le coup sur quelque chose sans forcément énormément d’originalité, avec un prétexte assez bidon justifiant la cohabitation forcée entre un jeune homme et trois adolescentes, des quiproquos de toutes sortes, des portes ouvertes donnant sur des filles en petite culotte, des tsundere qui cachent leurs véritables sentiments, et des petits moments d’émotion afin de pondérer le tout. Bref, vous connaissez la formule, et elle est là, en l’état, avec ses tropes et ses clichés. Le lien avec The Quintessential Quintuplets se ressent également dans le scénario en lui-même, le manga révélant dès le départ que notre héros épousera une des trois filles avec qui il cohabite. En résulte un jeu de piste similaire au manga de Negi Haruba où l’on cherche à savoir qui est la fameuse élue, car on a la certitude qu’il y en aura une, au fil des chapitres et des éventuels indices.

Même si le Japon nous a appris à ne pas nous pencher trop fortement sur la question de l’âge des personnages, celui des protagonistes de How I Married an Amagami Sister est potentiellement très glissant. Si l’ainée de la famille est certes tout juste majeure (20 ans), les deux autres ne le sont pas et notamment la petite dernière du haut de ses 14 ans. Le concept des mangas harem étant quand même de flatter les instincts masculins en mettant en scène des situation coquines et sur-sexualisant ses personnages, chose immédiatement confirmée dès le premier chapitre avec une double page exhibant les trois sœurs en petite tenue, mettre une fille aussi jeune en plein cœur de ce genre de récit est un peu malaisant et la gestion de son cas dans les prochains tomes sera scrutée avec attention.