Douze ans après la fin de sa publication en France, Death Note refait parler de lui avec la publication d’un recueil d’histoires courtes. L’occasion de replonger avec délectation dans un manga qui a marqué la première décennie des années 2000.
Ces histoires courtes nous replongent avec délectation dans l’univers de « Death Note » que vous, chers lecteurs, avez hissé au rang de série culte ! Et quel bonheur de croiser à nouveau Ryûk, L, Near et Kira au détour de pages inédites.
Death Note – Short Stories est édité chez Kana et est vendu au prix de 6,85€.
Critique réalisée à partir d’un exemplaire fourni par l’éditeur.
Est-il vraiment nécessaire de présenter Death Note ? Publié entre 2003 et 2006 dans le célèbre Weekly Shônen Jump pour un total de 13 tomes, le mythique manga scénarisé par Tsugumi Ohba et dessiné par Takeshi Obata a marqué de son empreinte le début des années 2000 malgré son nombre de volume finalement réduit. Rapidement décliné en série anime ainsi qu’en film-live, la série n’a pas perdu de son aura au fil des années avec une adaptation en drama en 2015 et même en film-live produit en 2017 par Netflix. Un film tout simplement catastrophique, récompensé d’un triste 38% sur le site Rotten Tomatoes, qui restait jusqu’à présent le dernier projet en date tiré du manga. Heureusement pour les fans qui restaient sur ce souvenir particulièrement amer, le duo Obata/Ohba a repris du service en 2020 avec la création d’une histoire courte intitulée « A Kira ». Un one-shot que l’on peut enfin découvrir en France au sein de Death Note – Short Stories, un recueil comprenant également le chapitre pilote du manga ainsi que d’autres petits scénarios publiés au fil des années.
Avec ses 87 pages (soit environ la moitié de celles composant le livre), « A Kira » est la pièce maitresse de cet ouvrage. Se déroulant quelques années après les événements ayant mis en scène Light Yagami, cette histoire nous replonge dans un récit reprenant les codes de l’œuvre d’origine avec un personnage principal cherchant à utiliser le Death Note de la manière la plus maligne possible pour arriver à ses fins. Pour autant, « A Kira » ne se contente pas de reprendre telle quelle la formule d’un « assassin/justicier » écrivant des lignes de noms pour les tuer mais joue la carte de l »originalité en mettant en scène un jeune homme cherchant à utiliser le cahier d’une manière plus fine en n’écrivant jamais un seul nom dedans. Plus d’une décennie plus tard, les fans seront aux anges de découvrir cette histoire montrant que les auteurs n’ont rien perdu de leur talents pour offrir une intrigue passionnante et ne tombant pas dans la facilité du simple clin d’œil nostalgique.
En comparaison, le reste du contenu de Death Note – Short Stories apparait fatalement plus en retrait. Hormis de très courtes histoires tenant en une poignée de pages et une série de 4-komas, on retrouve notamment le chapitre prologue publié quelques mois avant les débuts du manga au Japon. Un récit dans l’absolu intéressant mais que les fans de la série ont déjà pu découvrir en France depuis de longues années, celui-ci étant inclus au tome 13 du manga. Quant à l’histoire de « C Kira », publiée en 2008 à l’occasion de la sortie du film « L : Change the World », celle-ci est totalement centrée sur Near sans jamais mettre en scène de tueur. Un récit aussi sympathique qu’anecdotique durant laquelle il ne se passe finalement … rien, Near décidant de ne pas intervenir.
