Série courte tenant en trois tomes, Chandrahas – La légende de l’immortel plonge le lecteur dans un récit de vengeance sur fond d’univers fantasy. Un titre qui mérite qu’on s’attarde dessus malgré une entrée en matière légèrement laborieuse.


Chandrahas-La-légende-de-limmortel

Il y a 15 ans, 7 héros ont sauvé le pays d’un fléau : les « Dragons », des monstres féroces affublés d’un masque en os sur le crâne. Ils sont appelés les Chandra Has et sont vénérés comme des dieux depuis. Mais dans l’épopée, un héros a été oublié, effacé de la mémoire de tous. Arjuna l’immortel revient ainsi pour chasser et tuer ceux qui l’ont trahi. Dans sa quête, il sera épaulé par Himalaya, une jeune fille charmeuse de dragons, elle aussi trahie par l’un des héros… !

Chandrahas – La légende de l’immortel est édité chez Kana et est vendu au prix de 6,85€.

Critique réalisée à partir d’un exemplaire fourni par l’éditeur.


Débutée en 2013 avec le one-shot M no Madan, la carrière de Yuki Monji est loin de ce qu’on pourrait considérer comme prolifique. Après avoir signé l’adaptation en manga de The Idolmaster Million Live! entre 2014 et 2016, la mangaka est par la suite sortie des radars et il a fallu attendre 2019 et la publication de Chandrahas – La légende de l’immortel pour la voir faire son retour, quittant au passage l’éditeur Shôgakukan pour entrer dans le giron de Kodansha. Publié dans Bessatsu Shônen Magazine, la même revue où se trouve L’Attaque des Titans, entre 2019 et 2020, cette première création originale de Yuki Monji à se décliner sur plusieurs tome vient de faire son arrivée en France par l’intermédiaire des éditons Kana. Un shônen fantastique qui peinera surement à se faire une place au soleil au milieu du flot de nouveaux titres sortant chaque mois mais qui mérite pourtant qu’on s’attarde sur lui.

Comme beaucoup d’œuvres tenant en une poignée de tomes, l’introduction de Chandrahas – La légende de l’immortel s’avère un peu brouillonne. Les éléments de contexte sont en effet balancés de manière assez expéditive et les moins patients pourraient être tentés de décrocher face à cette entrée en matière allant dans toutes les direction. Mais passé le premier chapitre, soit une cinquantaine de page, les choses se mettent en place clairement et lancent enfin le récit sur de bons rails. Même si par la suite l’histoire avance toujours de manière assez rapide, les tenants et aboutissants du récit sont désormais clairement établis et on se prend à suivre avec pas mal de délectation cette double histoire de vengeance parsemée de combats superbement mis en scène.

Très fin et rempli de dynamisme, il le dessin de Yuki Monji est en effet un des points fort du titre et permettent d’accoucher de combats impressionnants avec quelques superbes doubles pages. De manière globale, l’esthétique générale du manga est très réussie avec une énorme inspiration venue des pays orientaux. Cependant, le rythme à laquelle avance l’histoire fait qu’on n’apprend pas grand chose du monde hormis ce qui concerne directement l’intrigue principale et le tout donne l’impression de passer à côté d’une histoire qui aurait mérité plus de temps pour développer son univers. Avec trois petits tomes uniquement, on est en droit de s’attendre à une très bonne histoire de vengeance qui va droit au but. Mais il y avait clairement le potentiel d’être bien plus ambitieux.