Lourdement handicapé par le désastre Disgaea RPG, Nippon Ichi Software traverse actuellement de grandes difficultés financières. Le studio basé à Gifu n’est actuellement plus en mesure de payer ses salariés.

Fondé en 1991, Nippon Ichi Software connait probablement un des moments les plus critiques de son existence. Et tel un cruel clin d’œil du destin, c’est par Disgaea, la série qui lui avait permis de se faire un nom au début des années 2000, que cette situation tendue est en partie arrivée. En plus de ventes globalement décevantes de plusieurs de ses titres, Nippon Ichi Software subit surtout de plein fouet le désastre industriel qu’est Disgaea RPG, la déclinaison free-to-play sur smartphone de sa plus populaire des licences. Lancé en mars dernier au Japon, le jeu a en effet vécu un démarrage catastrophique amenant à un retrait quasi immédiat des stores afin qu’il puisse être retouché. Une situation qui perdure encore à l’heure actuelle. Conséquence logique, le titre ne rapporte pas le moindre yen, embourbant l’éditeur dans des difficultés financières telles qu’il ne peut plus payer les salaires de ses employés. Une situation qui a amené Nippon Ichi Software a lancer une levée de fond en vendant à prix bradé ses propres actions, seul moyen trouvé par l’éditeur déjà très endetté auprès des banques pour se financer.

Objectif visé par cette levée de fond : 573,638,750 yens, soit un peu plus de 4,6 millions d’euros. Une somme qui servirait principalement à assurer le paiement des salaires (env. €3 millions) mais également à payer les frais de développement aussi bien internes (env. €276,000) qu’externalisés (env. €1,4 million). Reste désormais à voir de quelle manière cette mauvaise passe risque d’impacter les futurs sorties du studio.