Lancé tout juste en amont de Japan Expo et bénéficiant d’une édition limitée pour son premier tome, Tank Chair est une de sorties majeures de Kana pour cet été 2024. Un titre attendu au tournant dont le premier tome, bien que ne révolutionnant pas le genre, bénéficie d’un univers sombre et de scènes d’action soigneusement orchestrées laissant transparaitre de belles promesses.


Nagi Taira était le meilleur tueur à gages, mais il est plongé dans un état végétatif depuis le jour où il a reçu une balle dans la tête pour protéger sa petite soeur. Cependant, lorsqu’il sent une pulsion meurtrière dirigée vers lui, il reprend temporairement conscience. Afin de retrouver son état normal, Nagi va continuer sa rééducation en affrontant de puissants ennemis à l’aide de son fauteuil roulant !


Tank Chair est édité chez Kana et est vendu au prix de 7,90€.

Critique réalisée à partir d’un exemplaire fourni par l’éditeur.


Dans Tank Chair, on suit la fratrie Taira dont la synergie résulte en grande partie de leur interdépendance. Protagoniste central de l’histoire, Nagi Taira est un personnage fascinant. Ancien tueur à gages, il se retrouve dans une situation désespérée après avoir reçu une balle dans la tête mais quitte son état végétatif pour développer temporairement des capacités impressionnantes lorsqu’il ressent des pulsions meurtrières. Quant à sa sœur cadette, celle-ci particulièrement attachante en raison des efforts qu’elle déploie pour ramener son frère à la vie. Ces deux personnalités, aussi indissociables que complémentaires, ajoute une profondeur émotionnelle au récit dont l’intrigue serait quelque légère sans cela.

Manabu Yashiro opte pour un format court et convenu : un chapitre, une mission, un ennemi à abattre. Néanmoins, il évite la redondance en proposant des déroulements variés. Ce faisant, il offre divers aperçus de ce que pourra être l’histoire. Le tome se termine en révélant des éléments intrigants sur le passé de Nagi et l’existence de l’Académie, une organisation qui recrute des enfants du monde entier pour en faire des tueurs à gages. Le leader de cette académie semble avoir une rancune particulière contre Nagi, voyant en lui une cible affaiblie idéale pour assouvir sa vengeance.

A la fois fluide et bien rythmée, la narration de Yashiro est est conçu pour laisser perpétuellement le lecteur en haleine avec des cliffhangers efficaces qui incitent à tourner les pages sans s’arrêter. Dynamiques, bien chorégraphiées et visuellement impressionnantes, les scènes de combat sont quant à elles de véritables tours de force, Yashiro parvenant à capturer l’essence de chaque affrontement, rendant chaque coup et chaque mouvement palpable.

Le style graphique de Yashiro est probablement le vrai point fort de ce premier tome. Les illustrations sont détaillées et expressives, avec une utilisation judicieuse des ombres et des contrastes pour accentuer l’atmosphère sombre du récit. Les personnages sont dessinés avec soin, chaque expression et chaque posture contribuant à leur caractérisation.

En ce qui concerne l’édition, Tank Chair s’inscrit dans les standards de la collection Dark Kana de l’éditeur. L’illustration de jaquette est identique à celle de l’édition japonaise, avec toutefois un logo-titre plus recherché. À l’intérieur, le papier est fin, ce qui peut occasionner de la transparence pour certaines pages, mais rien de gênant au global. Le lettrage est très réussi, et l’impression de bonne qualité.

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Tank Chair
7/10

Bon

Plutôt convaincant et prometteur, ce premier tome de Tank Chair laisse présager une suite riche en révélations et en combats palpitants. On est curieux d’en lire la suite afin d’en apprendre plus sur Nagi et Shizuka, mais également sur cette fameuse Académie qui semble posséder les meilleurs tueurs à gages de la Terre.