Jadis partiellement publiée en France sous le titre par Glénat sous le titre de Striker, Spriggan avait déjà retrouvé en 2022 une nouvelle jeunesse avec son adaptation en série animée sur Netflix, faisant suite à un film d’animation en 1998. En ce début d’été, ce manga signé Hiroshi Takashige et Ryôji Minagawa bénéficie d’une nouvelle vie grâce à Panini Manga, avec la promesse d’enfin en connaitre la conclusion au format papier.


Une ancienne civilisation régnait autrefois sur la Terre. Elle a laissé sur une tablette un message : « Protégez notre héritage du mal ». Cette mission a été confiée aux agents Spriggan de l’ARCAM qui doivent s’assurer que les anciennes reliques ne tombent pas entre de mauvaises mains.

Spriggan est édité chez Panini et est vendu au prix de 16,99€.

Critique réalisée à partir d’un exemplaire fourni par l’éditeur.


Créé par Hiroshi Takashige et Ryôji Minagawa, Spriggan est loin d’être un manga de toute jeunesse, ses 11 tomes ayant été initialement publiés au Japon entre 1989 et 1996 par l’éditeur Shogakukan. L’histoire suit Yu Ominae, un super soldat adolescent au sein d’ARCAM, une organisation secrète chargée de sauvegarder les reliques d’une civilisation avancée disparue. En tant que Spriggan, Yu et son équipe s’engagent dans des missions périlleuses, affrontant des ennemis puissants et dévoilant des secrets anciens qui pourraient altérer le destin de l’humanité. L’intrigue se déroule durant les dernières années de la Guerre Froide, où la découverte d’artefacts mystérieux, nommés OOPArt, entraîne une guerre secrète pour leur possession.

Le récit, mêlant science-fiction et fantastique tout en étant imprégné d’une ambiance de technothriller, bénéficie d’une narration est dynamique, ponctuée d’affrontements intenses et de quêtes autour des reliques aux pouvoirs extraordinaires. Cependant, le manque de profondeur de certains personnages secondaires, apparaissant comme des figures éphémères sans passé ni futur, ainsi que du protagoniste principal dans une certaine mesure, peut entraver l’établissement d’un lien émotionnel avec le lecteur.

Le premier volume, comptant plus de 300 pages, introduit trois missions de Yu Ominae pour contrecarrer des antagonistes désireux d’exploiter les pouvoirs colossaux d’un artefact. Malgré une formule qui peut sembler classique pour nos yeux de 2024, plus de trois décennies nous séparant de la parution des premiers chapitres, l’œuvre demeure divertissante grâce à son univers captivant et sa représentation de l’action, particulièrement percutante pour l’époque.

La nouvelle édition en 8 volumes offre une occasion de se plonger ou replonger dans l’aventure des Spriggans dans des conditions optimales. Se basant sur une version deluxe sortie au début des années 2000, cette « Perfect Edition » bénéficie, outre de son grand format 15×21, de plusieurs douceurs comme une jaquette fidèle à l’originale japonaise mais rehaussée d’un vernis sélectif, un mini-poster dépliant recto verso, six premières pages en couleurs, et un marque-page en guise de bonus, le tout étant accompagné d’un papier de très bonne facture.

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Spriggan
7/10

Bon

Malgré un très (mais vraiment très) léger coup de vieux, Spriggan reste une œuvre transgénérationnelle capable de passionner un lectorat néophyte et ce même plus de 30 ans après ses débuts.