Après avoir republié l’intégralité de Shaman King, ainsi que sa conclusion jusqu’alors inédite, et de nombreux spin-off, les éditions Kana continuent d’explorer l’univers imaginé par Hiroyuki Takei avec Shaman King avec Shaman King – Red Crimson. Une série dérivée tenant en quatre tomes et centrée sur le personnage de Jun Tao, la sœur ainée de Ren.
Alors que Ren Tao cherche à créer un monde où la paix règne, sa soeur aînée, Jun, continue à perpétuer les habitudes maudites de la famille Tao. Pour quelles raisons ? Qui a mis le feu aux poudres pour déclencher une nouvelle guerre entre la famille Tao et la famille Dong, a.k.a. « Red Crimson » ? Ainsi, Jun Tao et Pyron Lee sont rattrapés par le terrible passé du clan des Tao, une histoire vieille de 2 000 ans. Voici le récit du dernier combat de cette famille emblématique !
Shaman King – Red Crimson est édité chez Kana et est vendu au prix de 7,55€.
Critique réalisée à partir d’un exemplaire fourni par l’éditeur.
Quand on récupère une licence aussi populaire que Shaman King dans son portefeuille, difficile de ne pas résister à la tentation d’enrichir son univers (et accessoirement ses finances) de diverses séries dérivées. Après avoir vu Hiroyuki Takei la rejoindre en 2017 suite à son départ avec fracas Shueisha, la maison d’édition Kodansha a mis en route plusieurs spin-off, aboutissant aux sorties de Shaman King: The Super Star (2018), Shaman King – Red Crimson (2018), Shaman King: Marcos (2020), Shaman King & a Garden (2020) et Shaman King – Faust8 (2021). Prépublié entre juin 2018 et janvier 2020 dans le Shônen Magazine Edge, Shaman King – Red Crimson occupe une place particulière dans cette liste en étant la toute première série dérivée à ne pas avoir été dessinée par Hiroyuki Takei, celui-ci n’occupant qu’un rôle de supervision.
Shaman King – Red Crimson a beau avoir été confié à un autre dessinateur, difficile de se rendre compte de cette sous-traitance tant le résultat est bluffant. Le style de l’auteur est en effet parfaitement respecté au point que, ça et là, certains se demandent s’il ne s’agirait finalement pas de la même personne et que Jet Kusamura ne serait en fait qu’un nom d’emprunt. De manière plus général, nous sommes ici face à un produit dérivé de qualité et traitant avec beaucoup de respect et s’insérant parfaitement bien dans l’univers imaginé par Hiroyuki Takei. Le récit joue pleinement la carte de l’univers par les fans pour se lancer rapidement dans dur, même si ce tome faisant office de grande introduction ne rien de spécialement ébouriffant d’originalité.
Reprenant les codes du manga d’origine, bien dessiné, percutant même si pas spécialement original, Shaman King – Red Crimson a tout du spin-off qui sait appuyer où il faut pour faire plaisir aux fans. L’ultime chapitre, particulièrement poignant, est ainsi un des temps fort de ce premier tome en développant avec beaucoup de doigté le background d’un des personnages les plus populaires. Mais ceux n’ayant pas lu l’intégralité de la série ainsi que sa suite Shaman King Flowers passeront cependant à côté de gros pans scénaristiques.
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