Sorti en début d’année au Japon, void tRrLM(); //Void Terrarium vient enfin de débarquer dans nos console occidentales en ce début d’été. Mais que ce cache-t-il donc derrière ce jeu au nom mystérieux développé par Nippon Ichi Software ?

Ce test de void tRrLM(); //Void Terrarium a été réalisé sur une version PS4 fournie par l’éditeur.

void tRrLM(); //Void Terrarium, que l’on va nommer par la suite simplement Void Terrarium, prend place dans un futur post-apocalyptique où l’Humanité a dû se réfugier sous-terre pour échapper à un terrible champignon mortel avant de se faire exterminer par la faute d’une IA qui, visiblement prise de remord, va tout faire pour tenter de sauver Toriko, son ultime représente, par l’intermédiaire d’un robot du nom de Robbie. Pour cela, cette petite boite de ferraille dirigée par le joueur va devoir partir à la recherche de ressources pour substanter la demoiselle tout en prenant soin de son habitat prenant la forme d’un terrarium. Mélancolique, touchant, le contexte dans lequel prend place le dernier jeu de Nippon Ichi Software a de quoi intriguer, dans le bon sens du terme. Mais que donne une fois en main ce jeu à mi-chemin entre le Donjon-RPG et le Tamagochi ?

Void-Terrarium

Sublime direction artistique (à temps partiel)

Quand on lance Void Terrarium pour la première fois, le jeu prend l’apparence d’un sublime jeu coloré à la vue horizontale, un peu à la manière d’un jeu Vanillaware. L’occasion pour le joueur de prendre une jolie claque dans la figure face à la beauté des environnement. Mais attention aux faux espoirs ! Car tout aussi belle soit la direction artistique, il n’est possible d’en profiter uniquement dans ce qui sert de hub central, soit dans des moments très précis et limités dans le temps. Car l’immense majorité du temps, Void Terrarium prend la forme d’un jeu en vue de dessus, aux graphismes minimalistes et sans grande variété. Et encore, uniquement une fois traversé pour une première fois la zone en question, désespérément noire avant notre arrivée. Générés aléatoirement, les niveaux n’ont visiblement pas une grande variété d’assets en stock dans lesquels puiser et on se retrouve à déambuler dans des pièces toutes semblables les unes aux autres avec uniquement quelques nuances de couleurs pour donner un petit de vie au tout.

Afin de récupérer de quoi substanter la jeune fille, notre cher Robbie va ainsi parcourir le « Wasteland » en long, en large et en travers tout en espérant pouvoir arriver assez loin pour récupérer le plus de butins possibles pour upgrader ses caractéristiques de manière durable. Car rien n’est permanent, ou presque, dans Void Terrarium et chaque retour au hub central entraîne inexorablement la remise à zéro des améliorations obtenues durant le niveau. Un retour à la case départ qui peut avoir lieu soit en raison de la réussite de la mission, d’un retour volontaire pour aller auprès de Toriko, ou plus généralement en raison de la « mort » du petit robot. Car Void Terrarium est loin, très loin d’être une ballade de santé et un minimum de préparation et de réflexion s’avèrent indispensables sous peine de voir les morts s’enchaîner à un rythme déprimant, emportant par la même occasion les fameuses caractéristiques qu’on avait réussi à augmenter. Et encore, il n’est pas rare de tomber dans des situation inextricables juste en raison d’une génération aléatoire des niveaux parfois extrêmement punitive.En plus de la traditionnelle jauge de points de vie, il faudra également faire avec une jauge d’énergie, indispensable à chaque action et qui se décharge au moindre mouvement. Cette batterie permettant également de régénérer des PV, sa gestion en fait un des éléments à maîtriser le plus rapidement pour espérer avancer sans trop d’embûches dans le jeu.

Void Terrarium

Tamagotchi version post-apo

Dans Void Terrarium, la mort n’est totalement punitive et chaque retour au hub, forcé ou voulu, est l’occasion de voir tous les objets collectés être transformé en ressources. Ressources qu’ils sera possible de crafter dans de nouveaux items pour le terrarium et qui, lors de leur première création uniquement, octroient les fameux bonus permanents à Robbie (points de vie supplémentaires, défense accrue, etc…). Concrètement, le jeu enchaîne ainsi des boucles de gameplay à la fois courte et terriblement répétitive. On va dans des niveaux tous semblables les uns aux autres, on tourne en rond, on meurt, on craft, et on repart, en espérant aller un peu plus loin. Et bis repetita. Certaines zones pouvant être particulièrement vastes avant d’en voir le bout, il est monnaie courante devoir faire des arbitrages. Continuer encore plus profondément à la recherche de ressources ? Ou tout planter et revenir auprès de Toriko pour prendre soin d’elle ? Car la dernière survivante de l’humanité n’est pas qu’un prétexte pour partir à l’aventure. Elle est également une personne dont il faut prendre soin en temps réel sous peine de voir l’aventure prendre fin prématurément.

A l’image des Tamagotchi, ces petites créatures qui ont eu leur période de gloire dans les années 90, il faut garder ainsi constamment un œil sur Toriko et veiller aussi bien à sa santé qu’à son cadre de vie. Après quelques escapades dans le Wasteland, un accessoire similaire au jouet de Bandai va être débloqué permettant de garder veiller chaque instant sur sa protégée. Propreté de terrarium, appétit, moral, tous ces points sont à vérifier par l’intermédiaire d’un petit écran de contrôle et une alarme ne manquera pas de vous demander une intervention d’urgence vous imposant de dire adieu à votre mission en cours. Car si le Game Over n’existe pas en cas de mort dans les donjons, le trépas de Toriko est quant à lui bel et bien synonyme de fin de partie.