Test : Final Fantasy VII Rebirth (PC)

Réécriture (ou serait-ce plus complexe ?) du légendaire Final Fantasy VII et suite directe du remake sorti en 2000, Final Fantasy VII Rebirth transcende l’œuvre d’origine en nous proposant une expérience à la fois fidèle à son passé et résolument tournée vers l’avenir. Mais là où Final Fantasy VII Remake nous confinait dans le tumulte claustrophobe de Midgar, Rebirth nous libère enfin, ouvrant les portes d’un monde vaste et vibrant, regorgeant de lieux à (re)découvrir.

Ce test de Final Fantasy VII Rebirth a été réalisé sur une version PC fournie par l’éditeur.

Final Fantasy VII Rebirth reprend le flambeau là où Final Fantasy VII Remake nous l’avait laissé il y a 5 ans, sur le seuil d’un avenir incertain au cœur d’une Midgar en pleine mutation. Le jeu s’ouvre sur un flashback poignant à Nibelheim, un retour aux sources qui rappelle l’origine des légendes et qui installe d’emblée une atmosphère à la fois nostalgique et résolument contemporaine. La narration, habilement dosée, navigue avec aisance entre passé et présent, tissant des liens subtils entre les événements déjà connus et les nouvelles intrigues.

Dès le début, l’exploration se révèle être l’un des points forts du jeu. Loin des rues étroites et de l’atmosphère oppressante de Midgar, cette suite nous convie à découvrir enfin ce qu’il se passe derrière ces murs sombres et nous propulse – enfin – dans ce monde aussi enchanteur que rempli de dangers que l’on attendait depuis tellement longtemps de parcourir librement (ou presque). Et c’est un véritable régal, tant chaque recoin recèle des détails minutieusement travaillés qui invitent à la contemplation et à la découverte, renforçant l’immersion dans un univers qui ne cesse de surprendre malgré qu’on le connaisse si bien depuis plus de deux décennies. Certes, quelques espaces paraissent parfois moins peuplés, et de légers temps de chargement peuvent survenir sur certaines configurations, mais ces quelques accros se dissipent face à la richesse et à la liberté d’un open-world magnifiquement réalisé.

L’un des aspects les plus remarquables de Final Fantasy VII Rebirth réside dans son système de combat qui parvient à conjuguer avec brio l’esprit tactique du légendaire ATB et la réactivité d’un temps réel effréné. Chaque affrontement se mue ainsi en une danse stratégique où la jauge ATB, toujours essentielle, permet de planifier ses actions avec finesse, tandis que le dynamisme du temps réel insuffle une intensité saisissante qui rend chaque coup, chaque esquive, aussi technique que gratifiant. En résulte un savant mélange, à la fois respectueux de l’héritage de la saga et innovant, qui permet aussi bien de satisfaire les anciens, nostalgiques du tour par tour, que les nouveaux venus adeptes de gameplay plus dynamiques.

Sur le plan technique, la version PC de Final Fantasy VII Rebirth exploite pleinement la puissance des configurations les plus avancées. Affiché en 4K natif, le jeu peut atteindre jusqu’à 120, voire 144 fps sur les machines équipées de cartes graphiques RTX. Le ray tracing magnifie l’éclairage, offrant des reflets saisissants sur le métal, les vitres et même les flaques d’eau, renforçant ainsi l’immersion avec un réalisme quasi cinématographique. La finesse des textures dévoile chaque détail des décors, tandis que les effets de particules et les shaders avancés subliment l’ensemble. Déjà somptueux sur PS5, Final Fantasy VII Rebirth repousse ici les limites du possible, faisant de cette version PC le choix incontournable pour ceux qui recherchent l’expérience ultime.

Dans la droite lignée de Final Fantasy VII Remake, la bande-son de Rebirth s’impose comme une véritable prouesse musicale, sublimant chaque instant de jeu. Les thèmes emblématiques de l’opus original sont réorchestrés avec une maîtrise exceptionnelle, mêlant habilement la nostalgie des sonorités d’antan à la richesse d’une instrumentation modernisée. L’inoubliable « J-E-N-O-V-A », avec ses arrangements revisités, insuffle ainsi une tension encore plus saisissante aux affrontements, tandis que « Cosmo Canyon » déploie des sonorités plus majestueuses que jamais, accentuant la grandeur mystique de ce lieu emblématique.

À côté de ces réinterprétations magistrales, les compositions inédites s’intègrent avec une justesse remarquable, intensifiant aussi bien les combats épiques que les moments de quiétude et d’introspection. La spatialisation audio, d’une précision impressionnante, plonge le joueur au cœur d’un univers sonore où chaque note semble dialoguer avec l’image, renforçant l’impact émotionnel de chaque scène. Jouée avec un casque audio haute fidélité ou un système de son immersif, cette bande-son devient une expérience à part entière, confirmant une fois de plus le côté intemporel des partitions du jeu d’origine qui approche tout de même de ses 30 ans.