Deuxième DLC scénarisé dédié aux compagnons de Noctis, cet Episode Prompto est censé combler une nouvelle fois un des trou béant présent dans le scénario de Final Fantasy XV. Après un épisode consacré à Gladiolus beaucoup plus orienté action, Square-Enix a fait cette-fois le choix du shooting-game pour cet épisode à la gloire du blondinet de la bande. Deux heures de jeu particulièrement creuses et sans autre saveur que celle de la médiocrité.
Visant à développer les origines Prompto, cet épisode prend place dans l’intrigue principale après que Noctis éjecta malencontreusement le blondinet du train suite à une hallucination. Perdu dans les montagnes neigeuses, ce dernier va perdre connaissance avant de se réveiller dans une base militaire de l’Empire. L’occasion pour lui d’en apprendre un peu plus sur les plans de Niflheim et son passé.
Que ceux qui ont ragé devant l’Episode Gladiolus, ses couloirs et son décor redondant gardent la bave aux lèvres. Si le choix a été fait une nouvelle fois de changer de gameplay et s’aventurant du côté du shooting-game, le jeu reste tout autant linéaire et se résume en une succession de couloirs au sein d’un laboratoire de recherche. Un passage en simili open-world a certes été inclus en cours de partie, mais quand celui-ci se résume à faire de la chasse on peut légitimement se poser des questions quant à la pertinence de celui-ci.
Autant le gameplay orienté beat them all de l’épisode Gladiolus pouvait à peu près se marier au système de jeu de Final Fantasy XV, force est de reconnaître que le moteur du jeu n’est absolument pas adapté à ces sessions de tirs en vue au dessus de l’épaule. C’est bien simple, on croirait jouer à un mauvais TPS vieux de quinze ans. Si le début du jeu va être continuellement haché afin d’introduire un pseudo système d’infiltration, la totale absence d’IA des ennemis, les armes qui popent de partout (fusils à lunette, mitraillette et …. lance-roquette) et les munitions infinies pour l’arme de base font qu’au final le gameplay se résume à foncer dans le tas et à tirer sur tout ce qui bouge. Pour ne rien arranger, l’interface est totalement à l’ouest et il faudra obligatoirement jeter sa seconde arme afin d’en prendre une nouvelle. Un choix particulièrement gênant quand on vient de récupérer un lance-roquette pour éclater un véhicule et qu’on doit enchaîner immédiatement des combats plus rapprochés. Et quand bien même on trouverait une arme plus adaptée à nos besoins, la sélection plus que capricieuse des objets fera qu’on se retrouvera à sauter nombre de fois en l’air (il s’agit du même bouton) avant de récupérer l’objet convoité.
Comme dit un peu plus haut, le jeu offre un rapide passage en monde ouvert vers le milieu de l’aventure. L’occasion de parcourir les grandes plaines enneigées aperçues depuis le train dans l’histoire principale. Après une course en motoneige particulièrement frustrante de par l’inertie étrange du véhicule, Prompto sera lâché en pleine montagne et invité à faire de la chasse afin de récupérer des items pour la motoneige. Sachant qu’on se retrouve par la suite de nouveau dans des couloirs jusqu’à la fin du jeu, autant vous dire qu’il est totalement dispensable de vous attarder sur ces quêtes annexes.
A raison d’1h45 en ligne droite et d’environ 2h30 pour les fous furieux souhaitant faire les quêtes annexes, la durée de vie fait légèrement mieux que l’Episode Gladiolus. On regrettera toutefois ce « cadeau » tant l’expérience s’avère désagréable. On ne s’attardera pas sur le contenu débloqué une fois le jeu terminé (à base de time trial et de combat supplémentaire), tout juste présent afin de cocher une case du cahier des charges.