Bien qu’il soit déjà sorti au Japon depuis le mois de mars dernier, Yakuza 6 était assurément l’attraction principale en termes de jeu japonais du côté du stand de Koch Media aux côtés d’A.O.T 2. L’occasion de remettre les mains sur le jeu, en anglais cette fois, à quatre mois de sa sortie en occident.
Après un retour aux origines de la série cet été avec Yakuza Kiwami, c’est un grand écart temporel qui nous a été proposé à l’occasion de la Paris Games Week avec Yakuza 6, présenté lors de sa campagne de promotion japonaise comme l’ultime chapitre centré sur le personnage de Kiryû. Deux possibilités s’offraient à votre serviteur pour parcourir une nouvelle fois les rues de Kamurochô, cette copie du quartier chaud de Tokyo où notre Yakuza au grand cœur déambule depuis des années : un extrait du mode story, bavard et riche en cinématique, et un mode libre bien plus adapté pour profiter au maximum du peu de temps mis à disposition. C’est donc vers ce second mode que notre choix c’est porté.
Pour qui sortirait d’une session de Yakuza 0 ou Yakuza Kiwami, la première chose qui frappe est évidemment le fossé technique qui sépare ces deux opus de Yakuza 6. Pour ce dernier, Sega a introduit pour la première fois le Dragon Engine, son nouveau moteur maison, et celui-ci apporte un bien fou à la série en proposant enfin des environnements dignes des productions actuelles. Plus réaliste, plus détaillé, Kamurochô est vivant comme jamais et ces décors traversés maintes et maintes fois au fil des différents épisodes apparaissent sous leur plus beau visage. La sensation de liberté s’en trouve également transcendée, et voir Kiryû traverser un immeuble pour sauter dans le bâtiment d’en face à travers la fenêtre d’un bureau fait partie des éléments d’apparence anodine mais qui renforcent une immersion déjà louée dans les précédents épisodes. Les combats s’en retrouvent également magnifiés. C’est fluide, les coups sont puissantes et le tout est bien plus réaliste qu’auparavant avec des mouvements beaucoup plus naturels et une interaction avec les décors bien plus cohérente. Chutez sur une poubelle et celle-ci ne restera plus immobile tel un bloc de béton fixé au sol. Yōkoso en 2017 !
Difficile de tester toutes les possibilités offertes au joueur en seulement 30 minutes, mais cette session fût également l’occasion de profiter des quelques à côté faisant le charme de la série. Avec une carte regorgeant d’activités annexes, Yakuza 6 pourra rapidement devenir, tout comme ses prédécesseurs, un univers où il sera possible de totalement s’abandonner aux plaisirs de la nuit japonaise. Non disponibles dans la démo, les bars à hôtesses et autres salles d’arcades sont bien évidemment de la partie et Kiryû pourra également faire des séances de musculation pour augmenter ses caractéristiques physiques.
Concernant la localisation, la version proposée était une nouvelle fois en anglais. Certains bruits parlent d’une possible traduction en français suite au très bon accueil reçu par Yakuza Kiwami et Yakuza 0, mais on imagine bien que si tel est le cas les autres pays européens demanderaient à bénéficier du même traitement, compliquant la possibilité de voir la chose arriver. On croise les doigts. Pour rappel, Yakuza 6 sortira le 20 mars 2018 exclusivement sur Playstation 4 et bénéficiera de plusieurs versions collectors à sa sortie.