Jolie exclusivité de cette Paris Games Week 2017, A.O.T. 2 était jouable en avant-première mondiale sur le stand de l’éditeur Koch Media. L’occasion de mettre enfin les mains sur cette nouvelle adaptation en jeu vidéo de l’anime à succès L’Attaque des Titans.
Un an et demi après la sortie de A.O.T. Wings of Freedom sur Playstation 4, Xbox One et PC, Koei Tecmo et Omega Force sont de retour avec A.O.T. 2, une suite reprenant la formule de l’épisode précédent et suivant la trame scénaristique de la saison 2 de l’anime. A peine la session lancée que la première nouveauté nous est présenté avec la possibilité de créer un avatar, masculin ou féminin, qui viendra se rajouter à la trentaine de personnages jouables déjà prévus. Point de possibilité de customisation dans cette version démo que l’on aura pu tester durant trente bonnes minutes, mais juste une sélection d’avatars censée être représentative de ce qu’il sera possible de créer au final.
Pour les quelques personnes ayant débarqué d’une autre planète et ne connaissant pas L’Attaque des Titans, il s’agit à l’origine d’un manga signé Hajime Isayama prenant place dans un monde où l’humanité tente de survivre, enfermée à l’intérieur de forteresses aux murs démesurés, face à des Titans aussi gigantesques qu’ahuris dont la seule finalité est de dévorer le moindre humain traversant son passage. Le jeu vidéo vous met ainsi dans la peau d’un membre du Bataillon d’exploration, une équipe censée combattre ces colosses et reconquérir les territoires perdus. Leur seule arme ? Le module de manœuvre tridimensionnel, un équipement permettant à celui qui le porte de se déplacer dans les airs et de pouvoir attendre le seul point faible connu jusqu’à présent des Titans : leur nuque. Dès lors, le point critique d’un jeu tentant d’adapter cet univers consistera en la retranscription de la vivacité et de la puissance des combats, en évitant de tomber dans les écueils d’une maniabilité aux fraises ou d’une caméra répondant aux abonnés absents.
De manière générale, le contrat est rempli. Tout du moins en termes de sensations. C’est dynamique, ça virevolte dans tous les sens, ça a la patate, bref il ne suffit que de quelques secondes pour s’y croire. Dommage que la borne ne proposait pas de sortie casque (comme pour Yakuza 6 par exemple, pourtant présenté juste à côté) pour profiter de l’ambiance sonore et de l’impact des coups sur les Titans. Les choses se corsent toutefois concernant la maniabilité. Pour tuer les colosses, vous aurez à trancher leur nuque en adoptant un angle adéquat et en ayant une vitesse suffisante pour traverser leur chaire. Plus facile à dire qu’à faire, la prise en main n’étant pas forcément des plus intuitives dès que l’on se retrouve dans le feu de l’action. N’espérez pas virevolter tel Mikasa dès que vous aurez la manette en main. Un temps d’adaptation sera nécessaire avant de gérer vos déplacements et vos impulsions. Entre temps, ce sera la foire aux coups dans le vide, aux courses dans les murs, ou pire, en plein dans la gueule d’un Titan. Une fois maîtrisé, le tout devient pour le coup beaucoup plus jouissifs à la condition toutefois de ne pas perdre de vue vos ennemis, chose malheureusement trop fréquente malgré la possibilité de locker un ennemi avec R1, cette fonction ayant la fâcheuse tendance de viser à côté quand plusieurs ennemis rodent dans les environs. Pour vous aider en cas de grosse galère, il sera possible de faire appel à des sidekicks en pressant le bouton O et ainsi venir à bout d’un géant trop résistant à vos coups.
Si l’esthétique globale du jeu reproduit plutôt fidèlement le rendu de l’anime, il ne faut pas être un accro à la technique pour remarquer immédiatement les lacunes du jeu sur ce point. Peut-être était-ce dû à la zone choisie pour cette version de démonstration mais les décors semblaient tout de même assez vide, et plus embêtant, les graphismes aliasaient assez méchamment. Le jeu étant prévu pour sortir au moins de mars prochain, on ne jettera pas de jugement définitif sur ce point, les développeurs ayant encore le temps d’améliorer cet aspect. Quoiqu’il en soit, ces faiblesses techniques n’ont finalement qu’un impact relativement mineur sur l’expérience de jeu tant celui-ci vous ne vous laissera pas le temps de temps de repos afin d’observer les décors.
Ayant fait le pari – audacieux mais louable – de rendre son gameplay plus complexe que celui du premier opus, A.O.T. 2 propose donc de belles sensations à condition toutefois de passer outre une prise en main pour l’instant encore capricieuse. Sans date de sortie annoncé hormis un vague « 2018 », on espère que les développeurs mettront ce temps à parti pour gommer les quelques lacunes de cette version bêta et pondre un jeu à la hauteur de la licence dont il est tiré. En tout cas, on y croit !