Warner Bros. Japan et le groupe d’idole Nogizaka46 sont au centre d’une polémique au Japon concernant la chanson du film Wonder Woman. En cause, la totale opposition entre le message véhiculé par le film et cette dernière.
Alors que jusqu’à présent les films de super-héros tirés de comics étaient essentiellement centrés autour d’un personnage principal masculin, le film Wonder Woman est venu casser cette routine en proposant une femme comme personnage central. Gal Gadot y incarne en effet une puissante guerrière ne se laissant pas dicter ce qu’elle doit faire par les hommes. Et quand bien même elle développe une relation sentimentale durant les deux heures du film, elle ne devient jamais dépendante de lui et continue d’œuvrer par elle-même. Féministe pour certain, juste rééquilibrage des choses pour d’autres, le film apporte en tout cas un peu de fraîcheur et une image neuve au genre.
Pour la promotion du film au Japon, Warner Bros. Japan a décidé de confier la chanson du film au groupe Nogizaka46. Pourquoi pas, même si celui-ci est plutôt habitué au chanson « gnangnan » pour public pré-ado. Seule problème, et il est de taille quand on connait la portée symbolique du film, les paroles sont en totale inadéquation avec le message porté par le long-métrage. Pire, elles véhiculent le message totalement opposé. Nommée Onna wa Hitori ja Nemurenai (une femme ne peut dormir seule), la chanson décrit une femme tourmentée par ses sentiments envers un homme et qui n’arrive pas à trouver le sommeil sans être à ses côtés. Un paradoxe rapidement relevé par les premières critiques de cinéma, qui pointent du doigt un titre écrit par un homme, à destination des hommes, mais chanté par des femmes.
Ce n’est pas la première fois que le film fait parler de lui au Japon. En mars, le compte Twitter de Warner Bros. Japan avait accompagné la diffusion du trailer avec le message suivant : « Elle est censée être [La plus puissante des super héros], mais c’est en fait une femme innocente qui ne connait rien ni au monde, ni aux hommes, ni à l’amour ? ». Le Japon a encore des progrès à faire concernant la condition féminine.