Né de la collaboration entre Kazu Inabe et Yū Kuraishi, Starving Revelation nous plonge dans un monde où la survie est une lutte constante et les sacrifices humains sont une sombre réalité. Dès les premières pages, l’intrigue se noue avec une intensité et une profondeur qui laissent présager une série aussi poignante qu’intrigante.


Après avoir frôlé l’extinction, le monde semble vivre dans une paix toute relative. Désormais, les Humains vouent un culte sans limite à des êtres sacrés, les Grands Amahito, pour lesquels ils se sacrifient de leur plein gré ! C’est dans ce contexte que Hiroki, lycéen timide et sans histoire, prend soudainement conscience de la mauvaise tournure que sont en train de prendre les événements, alors que sa meilleure amie, Yuzu, a été choisie pour servir de pitance aux Grands Amahito… L’heure du réveil a sonné !

Starving Revelation est édité chez Pika Edition et est vendu au prix de 7,70€.

Critique réalisée à partir d’un exemplaire fourni par l’éditeur.


Starving Revelation prend place dans un monde dystopique où les humains, après avoir failli disparaître, vivent sous la coupe des Grands Amahito, des êtres sacrés auxquels ils se sacrifient de leur propre corps. Le protagoniste principal, Hiroki, un lycéen timide, se retrouve confronté à cette réalité cruelle lorsque sa meilleure amie, Yuzu, est choisie pour être offerte aux Grands Amahito. Dans ce premier volume, le manga pose les bases d’une intrigue pleine de suspense et de tension, où les questions morales et éthiques sont omniprésentes.

L’histoire, bien que classique dans son approche dystopique, se distingue par sa profondeur psychologique et ses personnages bien développés. Hiroki est un protagoniste crédible et complexe, dont la croissance et l’évolution sont palpables dès les premières pages. La relation entre Hiroki et Yuzu est touchante et ajoute une dimension émotionnelle qui enrichit l’intrigue. La narration est efficace et bien rythmée, avec des dialogues réalistes qui contribuent à construire l’univers de manière cohérente. Le manga réussit à maintenir un équilibre entre les scènes d’action intenses et les moments de réflexion plus calmes, offrant ainsi une expérience de lecture dynamique et nuancée. Les flashbacks sont utilisés judicieusement pour approfondir le passé des personnages sans alourdir le récit.

Graphiquement, le travail de Kazu Inabe est une nouvelle fois remarquable. Les dessins sont d’une précision chirurgicale, avec une attention méticuleuse aux détails qui rend chaque case riche et immersive. Les expressions des personnages sont particulièrement marquantes, véhiculant une gamme d’émotions qui vont de la terreur à l’espoir, en passant par le désespoir le plus profond. Un talent qu’on avait déjà pu apprécier il y a quelque temps dans Denjin N, disponible chez le même éditeur. Inabe utilise une palette de couleurs sombre et des contrastes forts pour accentuer l’atmosphère oppressante et morne de ce monde post-apocalyptique. Les arrière-plans ne sont jamais laissés au hasard, et chaque décor participe à l’ambiance générale, qu’il s’agisse des ruines de la civilisation passée ou des habitats précaires des survivants.

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Starving Revelation
8/10

Excellent

Avec une intrigue complexe, des personnages profondément humains et des graphismes saisissants, ce premier volume de Starving Revelation laisse entrevoir un avenir prometteur au manga. Aussi riche narrativement que maitrisée visuellement, cette œuvre de Kazu Inabe et Yū Kuraishi arrive à capturer l’essence de la survie dans un monde impitoyable, faisant d’elle un indispensable de cette fin d’année pour les amateurs de SF à la recherche de récits dystopiques.