Après une montée en puissance qui aura légèrement pris son temps, Fire Force semble avoir enfin trouvé son rythme de croisière. Une impression confirmée dans ce tome 4 riche en développement scénaristique.
Le tome précédent avait vu Shinra et ses camarades prendre d’assaut la caserne de la 5ème Brigade de la Fire Force afin d’obtenir des indices sur l’origine des torches humaines. Un périple qui avait débouché sur un revirement de situation plutôt radicale où la capitaine de Brigade Hibana s’est subitement rangée du côté de notre héros afin de le soutenir dans sa quête de la vérité. Un basculement aussi soudain qu’incompréhensible où les paroles de notre héros ont suffi à faire passer en quelques instants Hibana du statut de méchant quasi-sanguinaire à celui de groupie de Shinra aux yeux remplis d’amours. Partageant son savoir avec ses nouveaux alliés, la capitaine va révéler que les torches humaines sont d’origines humaines et que leur nombre est anormalement élevé dans le secteur de Shinjuku. Une zone sous la responsabilité de la 1ère Brigade… Le tome 3 se concluait alors avec Shinra, en mission d’infiltration au sein de cette brigade, poursuivant un individu suspect avant tomber nez à nez face à aux commandants Hoshimiya et Fulham. Le doute n’était plus permis, certains au sein de la 1ère Brigade de la Fire Force étaient bel et bien impliqués.
L’heure de l’affrontement a enfin sonné et Atsushi Okubo nous livre un tome 4 de Fire Force résolument tourné vers l’action avec près des 2/3 du volume consacré à un combat entre Shinra et le fameux traître de la 1ère Brigade Spéciale. Une confrontation véritablement dantesque et au rythme intense comme on n’en avait pas vu dans les précédents volumes. La qualité du dessin n’est pas étrangère à cela avec un trait aussi précis que lisible rendant le combat à la fois compréhensibles et terriblement enivrant. Alternant toujours aussi efficacement entre des passages sérieux et d’autres beaucoup plus légers, on retrouve de nouveau des moments de fan-service avec la pauvre Tamaki, toujours prompte à se retrouver dans des situations embarrassantes, pour ne pas dire dénudées. Comme toujours avec ce style d’exercice, la limite est très fine avant de basculer dans le vulgaire, mais l’auteur arrive à le gérer de manière assez subtile en y intégrant une bonne dose d’humour.
Résolument shônen jusqu’au bout des ongles, Fire Force propose des personnages stéréotypés dans leur personnalités et dont le design sans grande originalité donne l’impression d’avoir été vu des centaines de fois. Un manque d’inspiration qui pose des problèmes de compréhension à cause du traitement accordé aux personnages de Maki et Tamaki. Car outre des noms aux sonorités proches, les deux jeunes femmes ont une apparence tellement similaire qu’il est facile de s’emmêler les pinceaux si on ne fait pas attention. Un travers que l’on retrouve également au niveau du scénario. Si le dernier tome fait basculer le récit vers quelque chose de plus ambitieux en mettant Shinra et ses pouvoirs spéciaux au centre d’une intrigue plus complexe que prévu, le tout se conclu sur un twist final qui intrigue tout autant qu’il peut être prévisible. Pas très original donc, mais suffisamment bien traité pour ne pas cacher son envie de lire la suite prévue le 5 janvier prochain.
Synopsis
L’humanité est terrifiée par le phénomène de combustion humaine. Des brigades spéciales Fire Force ont donc été mises en place avec pour mission de trouver la cause de ce mystérieux phénomène ! Le jeune Shinra, nouvelle recrue surnommée le Démon, rêve de devenir un héros. Mais le chemin sera long et il devra, avec ses camarades, apprendre à affronter quotidiennement des Torches humaines !!
Fire Force est édité chez Kana et est vendu au prix de 6,85€.
Critique réalisée à partir d’un exemplaire fourni par l’éditeur.