Un an après avoir mis fin à Fairy Tail, Hiro Mashima est de retour avec son tout nouveau manga intitulé Edens Zero. Un titre que l’on attendait avec beaucoup de curiosité même s’il était déjà possible de profiter de ses premiers chapitres depuis quelques mois en version numérique.


edens zero tome 1

Synopsis

Shiki, jeune garçon un brin sauvage, a toujours vécu entouré de robots sur l’île de Granbell. Son rêve ? Partir à la découverte de contrées éloignées pour se faire des amis ! Il n’avait jamais vu d’humains jusqu’à sa rencontre avec Rebecca, une “B-Cubeuse” accompagnée de Happy, son chat bleu, venue sur son île afin de faire grimper le nombre de vues sur sa chaîne de vidéos. Fuyant les robots de Granbell devenus menaçants à bord du vaisseau de la jeune fille, Shiki va découvrir un monde d’aventures au-delà des nuages ! Tantôt traqués par des corsaires de l’espace, tantôt sur les traces d’une entité cosmique, leur voyage ne fait que commencer…

Edens Zero est édité chez Pika Edition et est vendu au prix de 6,95€.

Critique réalisée à partir d’un exemplaire fourni par l’éditeur.


Difficile de se lancer dans une nouvelle série quand son nom est associé à un titre aussi populaire que Fairy Tail. Publié de 2006 à 2017 dans les pages de Weekly Shōnen Magazine pour un total de 63 volumes, le manga fait partie de ceux qui marquent à jamais la carrière d’un auteur au point de parfois en devenir un fardeau. Un certain Akira Toriyama, dont la carrière a été totalement phagocytée malgré lui par Dragon Ball, pourra vous en dire quelque chose. Un an après l’arrêt de la série qui l’a propulsé parmi les auteurs incontournables de la scène manga, Hiro Mashima fait ainsi son grand retour avec Edens Zero, un titre qu’il est déjà possible de suivre en simultrad depuis le mois de juin dernier.

Très classique sur la forme, que ce soit au niveau du dessin ou que de l’enrobage typiquement shônen, Edens Zero ne dépaysera pas les fans de feu-Fairy Tail. Manque d’inspiration ou déformation professionnelle après tant d’années à raconter la même histoire, le character-design ne brille pas vraiment par son originalité même si il faut avouer que celui-ci reste toujours aussi efficace. Difficile ainsi de ne pas voir en Rebecca une copie à peine retouchée de Lucy tandis que Shiki apparaît comme le fruit de la fusion entre Grey et Natsu. Le manga ne se prive pas non plus de faire des références totalement assumé à son illustre prédécesseur avec la présence du chat bleu Happy, qui cette fois fait office de compagnon à la jeune B-Cubeuse, l’équivalent de nos Youtubeuses dans le monde imaginé par Hiro Mashima.

Véritable cocktail d’action, d’humour et de passages plus mélancoliques, Edens Zero fait passer le lecteur par toutes sortes d’émotions rendant le récit particulièrement plaisant à suivre, quand bien même les habituels poussifs shônen comme « le pouvoir de l’amitié » dégoulinent de chaque pages du manga. Régulièrement ponctué de petits twists scénaristiques, ce premier tome introduit de belle manière un univers original mêlant habillement aventure spatiale et esclavagisme robotique. Les amateurs de J-RPG ne pourront d’ailleurs pas s’empêcher de penser immédiatement à l’excellent Nier Automata durant l’introduction se déroulant dans un parc d’attraction habité uniquement de robots laissés à l’abandon.

Comme pour faire de l’œil à un public né avec les réseaux sociaux, les Youtubeurs – pardon, les B-Cubeurs, occupent une place centrale dans le récit se déroulant devant nos yeux. C’est d’ailleurs grâce à la venue d’une vidéaste en recherche de succès sur l’île de Granbell que tout débute. En débarquant sur cette terre jusqu’à présent oubliée de tous, Rebecca va en effet amener Shiki, pour des raisons qu’on évitera de divulguer ici, à quitter son île de toujours pour l’aider à pondre la vidéo qui l’amènera enfin à la gloire qu’elle cherche tant. Un point qui rebutera peut-être les plus anciens de nous, peut-être étrangers ou tout simplement insensibles aux stars des réseaux sociaux, mais qui parlera sûrement à un public pour qui regarder la télévision est un passe-temps d’un autre temps.