Alors qu’il est prévu pour sortir le 13 mars prochain en France, et même dès janvier à l’occasion de quelques avant-premières, Dragon Ball Super : Broly a déjà fait le bonheur d’un grand nombre de japonais depuis sa sortie sur l’archipel en décembre dernier. Présent au Japon durant les fêtes de fin d’année, votre serviteur ne pouvait décemment pas passer à côté de ce film tant attendu par les fans de Dragon Ball à travers le monde, surtout quand l’opportunité lui était proposé d’en profiter dans sa version « 4DX ».

Personnage emblématique de Dragon Ball Z et véritable chouchou pour un grand nombre de fans, Broly a pendant longtemps déchaîné les passions sur la question de son intégration ou non dans la timeline de la série. Présenté à l’époque de Dragon Ball Z : Broly le Super Guerrier (1993) comme étant le Saiyan Légendaire craint par toute la galaxie, notre montagne de muscles bénéficiait par ailleurs d’un background passionnant en raison de sa haine envers Son Goku remontant au moment de sa plus tendre enfance quand ce dernier lui a totalement fait péter une durite à force de pleurer à ses côtés. Un cocktail qui s’était matérialisé par un fantastique long-métrage qui aura marqué toute une génération de fans (ou fermera poliment les yeux sur ses suites Dragon Ball Z : Le Retour de Broly et Dragon Ball Z: Bio-Broly).

Broly est enfin canon

Mais entre les difficultés pour le placer parfaitement dans la chronologie Dragon Ball et sa non-reconnaissance par Akira Toriyama, le personnage ayant été créé par Takao Koyama (le scénariste du film) et Shigeyasu Yamauchi (le réalisateur), Broly n’a finalement jamais été considéré comme canon malgré les débats sans-fins pour réussir à le caser au forceps dans le lore de Dragon Ball. Ving-cinq ans plus tard, un choix radical a été pris, celui de tirer un trait sur le personnage tel qu’on le connaissait pour le reprendre de zéro afin de l’inclure parfaitement dans Dragon Ball Super. Un pari risqué en raison de l’attachement des fans à Broly depuis un quart de siècle, mais également diablement excitant.

dragon ball super broly

Adieu, donc, Dragon Ball Z. Le reboot de Broly se passe désormais dans Dragon Ball Super, quelques temps après le Tournoi du Pouvoir dans une Terre – comme souvent avant l’arrivée un nouveau méchant – totalement en paix. Alors que Freezer et sa bande ont dérobé à Bulma les Dragon Ball qu’elle avait en sa possession, pour un but totalement futile qu’on vous laissera découvrir, l’éternel ennemi de Son Goku va faire la rencontre de Paragus et de son fils Broly. Curieux de ce guerrier présenté par son paternel comme étant doté d’une puissante incroyable, Freezer va se mettre en tête de tester ses capacités sur la personne la plus forte qu’il connaisse : Son Goku. Voilà, en quelque mots, le plot de base de Dragon Ball Super : Broly. Un scénario de 2/3 lignes qui, il faut l’avouer, tient plus du prétexte qu’autre chose pour nous proposer des combats dantesques.

Broly totalement réécrit, le lore saiyen approfondit

Il serait toutefois erroné de penser que Dragon Ball Super : Broly ne serait qu’un film au scénario plat, voir quasiment inexistant, destiné à ne proposer que des combats durant près de deux heures. Représentant à vue de nez un tiers de la durée totale du film, la première partie s’avère passionnante en nous plongeant longuement dans le passé à l’époque de la Planète Végéta juste avant que celle-ci ne soit rayée de la carte de la galaxie. Sa destruction par Freezer, l’exil de Broly et son père, l’apparition des parents de Son Goku et notamment de sa mère, Dragon Ball Super : Broly ne se contente pas de simplement réécrire le personnage du Saiyan Légendaire mais apparaît également comme une « officialisation » du lore des saiyens et surtout de leurs derniers instants relatés à l’origine dans le téléfilm Dragon Ball Z : Le Père de Songoku.

Totalement retravaillé, ne gardant quasiment que sa puissance phénoménale de son « ancien lui », Broly a également perdu son ennemi de toujours. Exit le trauma originel lié aux pleurs de Son Goku, dans ce reboot, Broly n’a jamais connu notre héros et c’est au contraire Végéta qui apparaît comme le personnage central de Dragon Ball Super : Broly, tout du moins dans un premier temps. Forcé de s’exiler sur une autre planète en raison du Roi Végéta, Paragus et son fils ont en effet nourri une haine féroce envers la famille royale et donc par ricochet contre le meilleur ennemi de Son Goku. C’est d’ailleurs Végéta qui va affronter longuement, et en solo, Broly durant une bonne partie du film avec que Son Goku ne lui vole la vedette subitement, et un peu sans trop de raison, par la suite.

Les combats, justement, sont tout simplement excellents et non rien à envier à ceux de Dragon Ball Z : Broly le Super Guerrier. C’est puissant, l’animation est au niveau, et la mise en scène – maboule – propose des moments totalement épiques appuyés par une bande sonore également de haute volée. Cumulé au 4DX, proposé dans une poignée de salles japonaises, les 100 minutes que durent Dragon Ball Super : Broly en mettent plein la vue, les horaires, mais également les autres sens comme on va le voir ci-dessous.

Une 4DX dispensable mais qui propose quelques moments de folie

Système permettant de faire vivre au spectateur une expérience sensorielle du film qu’il visionne, la 4DX cumule différents types d’effets comme des sièges qui bougent à la manière de Star Tour (Disney Land), du vent, de l’eau qui gicle, des effets de lumière ou encore des échappements de fumée. Si les effets sont pour la plupart superflus, la 4DX prend toute sa saveur durant les combats en nous faisant bouger de tous les côtés à un rythme effréné. Oui, les plus sensibles risquent d’avoir une légère nausée au début, mais cela renforce tellement la puissance dégagée par les combats que l’on ne regrette pas un instant d’avoir été légèrement barbouillé durant une poignée de minutes. Certes, cela n’était pas indispensable pour apprécier à sa juste valeur l’excellent Dragon Ball Super : Broly, mais cela reste définitivement une expérience à tester ne serait-ce que pour les quelques moments de folie que cela peut procurer.

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Dragon Ball Super : Broly
Note des lecteurs0 Note0
Les plus
Broly enfin canon
Le travail sur Broly et le lore saiyen
La mise en scène excellente
Les combats sont fous
Excellente bande-son
Les moins
Tout l'intérêt du scénario se trouve dans le passé
8
Excellent
En deux mots
On pouvait avoir peur de réécriture Broly quand on connait l'aura que possède le film d'origine. Si les événements se déroulant dans le temps présent n'offrent qu'un intérêt scénaristique des plus limités, l'important étant ailleurs, à savoir la baston, le premier tiers du film se déroulant dans le passé est quant à lui passionnant et réécrit de la plus belle des manières le personnage de Broly mais également les derniers instants de la Planète Végéta. Rajoutez à cela des combats maboules bénéficiant d'une mise en scène top, Dragon Ball Super : Broly est une franche réussite qu'on invite chaudement à aller voir au cinéma en mars prochain.