Nouveauté Kana de cette fin d’année, Dog End se présente comme un polar associant un flic plutôt psycho-rigide à un tueur en série légendaire mais à l’air nonchalant. Amené à collaborer afin d’assurer la sécurité de la jeune Mana, ce duo improbable saura-t-il charmer le lecteur ?


Dog End tome 1

Synopsis

Afin d’assurer la protection d’une jeune fille de 14 ans coincée dans une guerre de succession entre clans mafieux et autres puissants conglomérats, le sérieux inspecteur Hatori se voit contraint de collaborer avec le fantasque Kurômaru Wakatsuki, un tueur légendaire, connu dans le milieu sous le nom de « Black Dog ». Ce duo mal assorti parviendra-t-il à s’entendre suffisamment pour tirer la jeune Mana des griffes de la horde de tueurs lancés à ses trousses ?

Dog End est édité chez Kana et est vendu au prix de 5,95€.

Critique réalisée à partir d’un exemplaire fourni par l’éditeur.


Publié au Japon depuis 2016 aux éditions Shogakukan et comptant actuellement 4 tomes reliés, Dog End est le premier manga de YURIKAWA à être publié, un mangaka jusqu’alors auteur de titres hentai ou doujinshi. Pour son premier titre « commercial », le dessinateur a fait le choix du polar en nous faisant suivre les aventures d’un duo improbable composé d’un inspecteur de police et d’un tueur de légende connu sous le pseudonyme de Black Dog. Ces deux individus que tout devrait opposer vont devoir ainsi assurer la protection de Mana, jeune fille de 14 ans et cible de la mafia en raison d’une affaire de succession.

Sur le papier, rien de vraiment original, ce genre de collaboration contre-nature étant monnaie courante que ce soit dans les mangas ou au cinéma. Hatori, inspecteur de talent et professionnel jusqu’au bout des ongles, et Kurômaru Wakatsuki, assassin de renom à l’apparence nonchalante, tel est le duo sur lequel va totalement s’articuler le manga et qui va lui donner toute sa saveur. Bien qu’usant de situations vues et revues à base de choc de personnalités, cette combinaison fonctionne finalement plutôt bien même si ce cher Black Dog porte véritablement sur ses épaules tout l’intérêt du duo. Au milieu d’eux se trouve Mana, jeune fille de 14 ans faisant immédiatement penser à Mathilda du film Léon. Que ce soit physiquement ou dans son attitude, l’adolescente étant plutôt du genre silencieuse et à observer avec recul, l’inspiration semble flagrante surtout quand sa sécurité se voit assurée (en partie) par un criminel.

Très dynamique, Dog End ne livre quasiment aucun temps mort et plonge le lecteur dans le vif du sujet dès les premières pages. Les affrontements s’enchaînent et arrivent à être franchement sanglant sans tomber dans la facilité du gore. Dommage que la même sensibilité n’ai pas été appliquée à l’aspect fan-service du titre, les personnages féminins ayant une fâcheuse tendance à être bien trop érotisés avec notamment une nouvelle ennemie en fin de tome dont on cherche encore une utilité à sa tenue tellement celle-ci ne cache strictement rien. Qu’ils soient hommes ou femmes, les ennemis apparaissent de manière générale comme étant bien trop loufoques avec leurs accoutrements improbables et leurs personnalités bien trop excentriques, cassant au passage fortement l’ambiance polar/thriller qui règne autrement. Avec son dessin au trait net et ne s’embarrassant pas d’une multitude de détails, le manga se révèle également agréable à l’œil et retranscrit bien tout le dynamisme qui ressort des scènes d’actions. 

dog end manga kana
Dog End
Note des lecteurs0 Note0
Les plus
Un personnage principal intéressant
Un duo classique mais qui fonctionne
Un récit dynamique
Les moins
Le "fan-service" inutile
Scénario pas bien fou-fou
Les ennemis un peu trop loufoques qui cassent l'ambiance
6
Intéressant
En deux mots
Sans exceller nul part mais sans véritable énorme point noir non plus, Dog End est finalement le genre de titre qu'on lit avec plaisir mais qui ne laisse pas de marque indélébile. A voir avec le second volume si le récit arrive à s'emballer et à nous emporter avec lui.