« Chaque voix compte ! Qui sera le prochain ? ». Sous ses faux airs de Battle Royale à la sauce « années 2010 », Death’s Choice connaît son épilogue avec la publication de son troisième et dernier tome.
L’histoire nous plonge aux côtés de Shûsuke Takayama, lycéen lambda dont le meilleur ami Kazuto Satô a pris pour lubie d’organiser un vote de popularité des filles de la classe via un site internet. Si son initiative n’est évidemment pas des plus appréciée du côté de la gent féminine, toute la classe se prend au jeu et participe dès l’ouverture des votes. Mais ce qui ne devait être qu’un simple jeu d’adolescents perturbés par leurs hormones va subitement tourner au massacre avec le suicide de la malheureuse arrivée en dernière position. Le lendemain, ce sont au tour des garçons d’être la cible des votes alors que Kazuto n’a semble-t-il rien programmé, et la panique commence à s’installer quand tout le monde se rend compte que les conditions pouvant amener à trépas sont bien plus complexes que prévu. Face à cela, les élèves vont chercher à comprendre le mystère se cachant derrière ce jeu dont ils n’ont pas voulu, tout en cherchant à sauver leur peau quitte à sacrifier leurs camarades.
Avec seulement trois tomes pour développer son histoire, Death’s Choice rentre rapidement dans le vif du sujet. Il suffit d’à peine 30 petites pages avant de voir la vague des décès s’enclencher et ne plus jamais discontinuer jusqu’à la fin. Si la comparaison avec un certain Battle Royale pourrait être chose facile (il en partage les même bases avec une classe forcée de participer à un jeu à mort), ce serait cruel d’accoler cette étiquette possiblement étouffante à Death’s Choice tant le sujet est abordé de manière différente. Pas question ici de combat à mort (ou presque), ici tout est beaucoup plus vicieux et réside dans le simple fait de voter. Sans rentrer dans les détails sous peine de spoil, les votants mettent également leur vie en jeu en fonction de leur choix et tout ne sera finalement que calculs, manipulations et coups de théâtre. De même, les conditions de votes vont devenir au fil des chapitres de plus en plus barbares pour le plus grand plaisir du « maître des votes » dont la révélation de l’identité lors des ultimes pages du tome 3 tiendra en haleine pendant longtemps.
Pas grand chose à reprocher côté dessin, les planches sont plutôt soignées et tout au plus pourra-t-on souligner un chara-design pas toujours très inspiré. On appréciera également que les scènes de gore et les quelques passages érotiques aient été traités sans excès, un travers dans lequel peuvent facilement tomber nombre de manga. Tout est parfaitement dosé, et le mangaka montre juste ce qu’il faut pour créer une ambiance oppressante.
(Death’s Choice est édité chez Kana et est vendu au prix de 8,75€. Le tome 3 sera en vente à partir du 27 octobre 2017. Critique réalisée à partir d’un exemplaire fourni par l’éditeur.)